Escrime fauteuil : la ferveur monte chez les Français avant les Jeux Paralympiques

« En garde ! Prêt ? Allez ! » ces commandements ont résonné dans la Halle Carpentier au début du mois de mars. La salle parisienne a regroupé les meilleurs tireurs du continent européen à l’occasion des championnats d’Europe d’escrime fauteuil, comme vous pouvez le voir dans notre reportage en tête de cet article. Une répétition générale à quelques mois des Jeux Paralympiques 2024.

« C’est la grande préparation avant les Jeux. On découvre ce que ça provoque en nous, le fait d’être chez nous et sans que ce soit les Jeux. Donc quand les Jeux seront là, ce sera encore plus fort » explique la para-escrimeuse tricolore Clémence Delavoipière, qui pourrait vivre ses premiers Jeux à Paris en septembre prochain.

Si l’Ukraine a triomphé en remportant 17 médailles dont 7 en or, la France a su tirer son épingle du jeu, en se classant 6e au classement des nations de ces championnats d’Europe. En remportant 4 des 6 breloques tricolores, Maxime Valet a prouvé qu’il faudrait compter sur lui dans quelques mois à Paris. Déjà triple médaillé de bronze sur deux participations aux Jeux paralympiques (Rio et Tokyo), le Toulousain n’a pas caché ses ambitions : « L’objectif, c’est toujours l’or. Je vais être engagé sur deux épreuves individuelles, au fleuret et au sabre. Et une épreuve par équipe au fleuret. L’objectif est d’aller chercher les deux médailles d’or en individuel et la médaille d’or par équipe aussi ».

Depuis novembre 2022, les tireurs sont engagés dans un long parcours de qualification aux Jeux paralympiques. Après l’étape parisienne, le dernier rendez-vous aura lieu à São Paulo, à la fin du mois de mai, avant l’annonce de la sélection en juin. La fin de longs efforts et de sacrifices, comme en témoigne l’une des membres de l’équipe de France, Brianna Vidé : « Ça fait tellement longtemps qu’on rêve de ça, qu’on le prépare. On ne se rend pas compte que ça y est, on y est. Au quotidien, ça représente énormément de sacrifices, d’autant plus sur cette année 2024. Là, on laisse tout de côté, on laisse de côté la famille, les amis, le travail pour ne faire que de l’escrime. Mais ça, ce n’est pas un sacrifice qui est difficile ou douloureux à faire, car ça procure du plaisir. »

Si comme Brianna Vidé, certains tireurs vont disputer leurs premiers Jeux Paralympiques, d’autres rendront leurs armes à l’issue des Jeux 2024. C’est notamment le cas de Marc-André Cratère, médaillé d’argent au sabre individuel lors Jeux paralympiques de Londres 2012 : « J’ai fait plusieurs Jeux, le fait de disputer des Jeux en France, ça met un peu plus de pression, car chez nous, on veut bien faire. Pour moi spécialement, c’est la fin de ma carrière. J’aimerais finir sur une médaille d’or. Ce serait génial. »

Présentes depuis la première édition des Jeux paralympiques en 1960, les épreuves d’escrime fauteuil se tiendront du 3 au 7 septembre au Grand Palais lors de ces Jeux 2024.

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