Erreur de virgule : le licenciement de la caissière était fondé

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Le conseil des prud'hommes de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a condamné jeudi le groupe Attac à verser plus de 4.000 euros d'indemnités légales de licenciement à une de ses anciennes employées renvoyée pour une erreur de virgule, tout en reconnaissant que son licenciement était fondé.

Le conseil a requalifié le licenciement "pour faute grave" en licenciement "pour cause réelle et sérieuse", selon la décision consultée par l'AFP.

Il a condamné Attac à verser à son ancienne employée 4.080,03 euros au titre des indemnités légales de licenciement et 2.880,16 euros au titre des indemnités de préavis.

Les faits remontent à mars 2012: cette caissière du supermarché Simply Market de Saint-Germain avait enregistré un bon de réduction de 0,60 euro présenté par une cliente, mais une virgule mal placée avait fait bénéficier la cliente d'une réduction de 60 euros.

Suite à cette erreur, l'employée, qui travaillait depuis 12 ans dans ce supermarché et bénéficiait du statut de salariée handicapée, avait été licenciée pour "faute grave" en mai.

Elle avait demandé aux prud'hommes de déclarer ce licenciement "sans cause réelle et sérieuse" et réclamait notamment à son ancien employeur 40.000 euros de dommages et intérêts.

"Cette erreur humaine exceptionnelle méritait la compréhension voire le pardon et non pas un licenciement immédiat et sous couvert d'accusations de manipulation frauduleuse", a déclaré à l'AFP Me Christophe Bastiani, avocat de la caissière du Simply Market.

"La décision du conseil des prud'hommes de rejeter la faute grave est juste, mais pas suffisante", (...)

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