Eric Judor, antipathiquement drôle dans "Platane"

On ne lui fera pas le coup de la ­maturité, mais l'excellente troisième saison de Platane permet à Éric Judor, toujours coscénariste et réalisateur de la série, de dévoiler une facette plus apaisée de lui-même… du moins en façade! Son double télévisuel, "mythomane autocentré" embourbé dans des situations aussi humiliantes qu'hilarantes, se met cette fois en quête de bienveillance pour purifier son karma, persuadé qu'il est d'avoir été Adolf Hitler dans une autre vie! "Il a cette angoisse de payer et d'avoir plein de galères parce qu'il a été quelqu'un d'odieux avant, explique le véritable Judor. Avec l'âge, on devient plus sage, plus posé. On regarde la manière dont on a vécu."

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Politiquement incorrect

Mais ne vous attendez pas à une saison sinistre : "C'est un sujet fort de comédie! Il y a tellement de choses drôles à faire sur la peur de la mort!" La route vers la rédemption débouchera sur un projet absurde de film financé par le Vatican, et sera de nouveau pavée de lâchetés et de narcissisme. D'où un voyage chamanique au Pérou (où l'on croise Youssef Hajdi en épicier obséquieux à pleurer de rire), ou encore une première rencontre gênante avec sa fille de 10 ans.

Après avoir brocardé les petits mondes du cinéma et de la télévision dans les deux premières saisons, Éric Judor s'attaque cette fois au ­milieu de la publicité, qu'il connaît particulièrement bien pour avoir réalisé plus d'une cinquanta...


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