Erdogan s'empare d'Afrin et pérore

Un char des forces turques et de leurs alliés syriens après la prise de contrôle de la ville kurde d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, le 18 mars 2018.

La ville kurde du nord de la Syrie est tombée aux mains des forces turques et de leurs alliés de l'opposition syrienne dimanche. Les défenseurs de la ville et nombre d'habitants étaient déjà partis. Ankara ne compte pas en rester là.

Dimanche, au 58e jour de l’opération «Rameau d’olivier», le président turc, Recep Tayyip Erdogan, l’annonçait non sans fierté: «Les unités de l’Armée syrienne libre, soutenues par les forces armées turques, ont pris le contrôle total du centre-ville d’Afrin à 8h30 du matin.» Lancée le 20 janvier, l’opération militaire turco-syrienne a donc marqué ce week-end une avancée décisive dans la conquête de ce canton du nord-ouest de la Syrie, contrôlé depuis 2012 par les milices kurdes des YPG. Des milices considérées par la Turquie comme l’émanation syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la guérilla kurde qui opère sur le sol turc depuis plus de trente ans.

La date de l’opération semblait toute choisie pour le président Erdogan qui s’exprimait aujourd’hui depuis la ville de Canakkale, où l’on commémore ce dimanche le 103e anniversaire de la victoire des troupes ottomanes sur les forces alliées lors de la bataille de Gallipoli en 1915. Comme à son habitude, le leader turc n’a pu se priver d’un parallèle historique cousu de fil blanc: «Ils pensaient que la Turquie n’est pas aussi forte qu’elle l’était à Çanakkale», a-t-il lancé à la foule. Et de rappeler qu’aujourd’hui, à Afrin, «le drapeau turc flotte».

La capitale de la province syrienne, encerclée depuis mardi par les forces de l’opération «Rameau d’olivier» s’attendait à un assaut imminent. Depuis mercredi, près de 250 000 habitants avaient pu fuir par un corridor laissé ouvert par l’armée turque dans le sud de la ville. C’est donc dimanche matin, à l’aube, que les forces spéciales turques et les rebelles syriens sont entrés à Afrin, ne rencontrant sur leur chemin aucune résistance. «La plupart des terroristes avaient déjà fui la queue entre les jambes», a souligné (...)

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