Erdogan critique la décision de justice débloquant Twitter en Turquie

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à Ankara le 25 février 2014.

Jeudi, la Cour constitutionnelle a jugé illégal le blocage du réseau social par le Premier ministre.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a critiqué vendredi l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui a jugé illégale le blocage très controversé du réseau Twitter et contraint la veille son gouvernement à lever cette mesure.

«Nous devons bien sûr appliquer le jugement de la Cour constitutionnelle mais je ne le respecte pas. Je ne respecte pas ce jugement», a déclaré Erdogan devant la presse avant de prendre l’avion pour une visite en Azerbaïdjan. Le Premier ministre a également estimé que l’arrêt de la Cour violait les «valeurs nationales» de son pays. «Nos valeurs nationales, morales, ont été bafouées», a-t-il estimé, «tout, y compris les insultes visant un Premier ministre et des ministres étaient pourtant évidentes».

Saisie par trois plaignants, la plus haute instance judiciaire turque a jugé illégale l’interdiction du réseau Twitter ordonnée il y a deux semaines par le gouvernement islamo-conservateur turc, estimant qu’elle violait la liberté d’expression.

L’autorité turque des télécommunications (TIB) avait bloqué l’accès au réseau Twitter dans la nuit du 20 au 21 mars sur instruction de Recep Tayyip Erdogan, décidé à en finir avec la diffusion quotidienne sur l’internet d’écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption.

Cette décision a suscité une avalanche de critiques, aussi bien en Turquie qu’à l’étranger, dénonçant la dérive autoritaire des autorités d’Ankara.

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