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Equipe de France - Antoine Griezmann tacle François Hollande

Antoine Griezmann et les Bleus avaient été reçus l’Elysée après la finale perdue de l’Euro 2016 (Reuters)
Antoine Griezmann et les Bleus avaient été reçus l’Elysée après la finale perdue de l’Euro 2016 (Reuters)

Quelques mois après la polémique née de propos méprisants de François Hollande à l’encontre des footballeurs, Antoine Griezmann a répondu à l’ancien président de la République par livre interposé.

Au moment de la sortie du livre Un président ne devrait pas dire ça… (Stock), ce ne fut qu’une polémique parmi d’autres, mais visiblement, elle a eu beaucoup de mal à passer auprès des intéressés. Dans son livre de confessions aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, François Hollande égratignait violemment les footballeurs professionnels, notamment ceux faisant partie de la sélection nationale tricolore.

Il n’y a pas d’attachement à cette équipe de France, pouvait-on notamment lire. Il y a les gars des cités, sans références, sans valeurs, partis trop tôt de la France. (…) Ils sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation. Ils ne sont pas préparés psychologiquement à savoir ce qu’est le bien, le mal. (…) La Fédération, ce n’est pas tellement des entraînements qu’elle devrait organiser, ce sont des formations. C’est de la musculation de cerveau.

Amateurs de bons mots, l’ex-président de la République a peut-être cru trouver des formules percutantes avec ces “punchlines” un brin condescendantes. Il s’est surtout mis à dos les footballeurs en question. Dans son autobiographie Derrière le sourire (écrite avec le journaliste Arnaud Ramsay, éditions Robert Laffont), Antoine Griezmann résume ainsi le sentiment général des Bleus au sujet de ces petites phrases qui avaient fait beaucoup parler. “Que François Hollande dise ça, c’était nul, juge la star de l’Atletico. Il vient à Clairefontaine, passe du temps avec nous et après il balance… Je trouve ça dommage. (…) En sélection, on essaie de donner une bonne image. On fait beaucoup d’efforts, sous l’impulsion de Didier Deschamps. Le chef de la sécurité, à chaque fois qu’on descend du bus, nous demande d’enlever nos casques, on essaie de bien faire les choses.” En France, les clichés sur les footballeurs sont bien installés, “Grizou” va devoir s’y habituer…