Eolien en mer : l'aube des géants flottants

Dans la course à l'énergie renouvelable, l'éolien offshore pourrait bien occuper une place non négligeable. L'État a lancé un appel d'offres pour la concession de trois parcs au large de nos côtes. Reste à tester les différentes solutions techniques proposées par les sociétés candidates.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°925, daté mars 2024.

C'est l'année de l'éolien flottant. Au cours de ce printemps, le gouvernement français va dévoiler les lauréats du premier appel d'offres au monde pour la concession de trois parcs d'éoliennes offshore qui ne sont pas fixées au sol par des pylônes et des fondations en béton. Il y en aura deux en Méditerranée et un en Bretagne Sud, d'une puissance de 250 mégawatts (MW) chacun, pour un investissement privé, mais aidé par l'État, de 600 à 700 millions d'euros.

Les trois parcs d\'éoliennes flottantes prévus pour 2030 auront une puissance de 250 mégawatts chacun.
Les trois parcs d\'éoliennes flottantes prévus pour 2030 auront une puissance de 250 mégawatts chacun.

Les trois parcs d'éoliennes flottantes prévus pour 2030 auront une puissance de 250 mégawatts chacun.

Ce nouveau secteur énergétique a de bonnes raisons d'émerger

Pour ce secteur industriel naissant, et dans l'attente d'autres concours à venir en Écosse, aux États-Unis et au Japon, l'initiative française est la première occasion de confronter des solutions techniques qui n'ont pas encore été éprouvées dans les conditions réelles de mer autrement qu'avec des prototypes. D'ici à 2030, ce sera chose faite.

Ce nouveau secteur énergétique a de bonnes raisons d'émerger. "L'éolien offshore posé sur le fond marin ne peut pas être déployé au-delà de 50 mètres de profondeur ; il est donc condamné à rester près des côtes, rappelle Ken Ilacqua, responsable des projets éoliens en mer chez Océole, société de développement d'énergies renouvelables offshore. Avec le flottant, on va plus loin en mer, là où les vents sont plus forts et réguliers donc plus productifs, et où les conflits d'usage et de paysage sont atténués. " Bien des avantages, mais au prix de difficultés techniques inhérentes à l'installation et à l'entretien de machines éloignées des côtes et ballottées par le vent et la houle.

Le point de départ de cette aventure se situe en 2009. Cette année-là, la société pétrolière norvégienne Statoil (qui deviendra Equinor en 2018) installe au large de la Norvège une tour cylindrique de 65 mètres de haut sur laquelle est juchée une é[...]

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