Envoi de troupes en Ukraine: le RN accuse Emmanuel Macron de "perdre son sang-froid"

Une sortie qui n'en finit pas de faire polémique. Lors d'une prise de parole tenue lundi 26 février en toute fin de journée à l'issue d'une conférence internationale de soutien à l'Ukraine, Emmanuel Macron a affirmé que l'envoi de troupes occidentales à l'avenir en territoire ukrainien ne pouvait "être exclu."

Tôt ce mardi 27 février sur X (anciennement Twitter), Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, a violemment critiqué cette hypothèse émise par le président de la République. "Je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d’une telle déclaration", a-t-elle écrit sur X.

De son côté, Jordan Bardella a jugé qu'Emmanuel Macron était en train de "perdre son sang-froid".

"Macron joue au chef de guerre"

"Le rôle de la France est d'incarner un chemin d'équilibre. Agiter le spectre d'un engagement de nos troupes face à une puissance nucléaire est un acte tout aussi grave qu'imprudent. Jour après jour, Emmanuel Macron semble perdre son sang-froid", a-t-il ajouté dans un tweet.

"Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c'est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance. C’est la paix ou la guerre dans notre pays dont il s’agit", a écrit Marine Le Pen.

Les élus du RN ne sont les premiers responsables politiquse de l'opposition à avoir réagi aux propos d'Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon et de nombreux élus de La France insoumise et le patron du PS, Olivier Faure, ont vivement critiqué le chef de l'État.

"La guerre contre la Russie serait une folie", a ainsi répondu sur les réseaux sociaux le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, jugeant "irresponsables" les propos d'Emmanuel Macron.

"C'est notre avenir"

Lors de sa prise de parole de lundi soir, Emmanuel Macron n'a pas souhaité en dire plus sur la position de la France sur cette question, évoquant une "ambiguïté stratégique que j'assume".

Via un message publié sur X mardi matin, le président de la République a persisté. "C’est sur notre continent que se déroule cette guerre. Ce qui se joue, c'est notre sécurité comme Européens, c'est notre avenir", a-t-il écrit.

Interrogé mardi matin sur l’antenne de RTL sur le sujet, le Premier ministre Gabriel Attal l’a pour sa part assuré: "on ne peut rien exclure dans une guerre" qui se tient "au cœur de l'Europe."

Article original publié sur BFMTV.com