Environnement: les vêtements pas très verts de Zara et H&M, en coton brésilien du Cerrado

Les deux principaux vendeurs de vêtements au monde sont épinglés pour leur utilisation de coton cultivé sur des terres déforestées au Brésil. Ce pays ambitionne de devenir le premier producteur mondial devant les États-Unis d'ici 2030... au prix d'une destruction environementale massive. C'est le résultat d'une enquête de l'ONG britannique Earthsight. Cette fois, les ravages ne concernent pas la forêt amazonienne mais le Cerrado.

L'attention internationale est d'ordinaire plutôt tournée vers l'Amazonie. Pourtant, une autre région souffre de la déforestation au Brésil : la savane arborée du Cerrado qui couvre près d'un quart de la surface du pays et qui abrite des espèces rares comme le tamanoir et le tatou géant, en plus d'être un puits de carbone.

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Après un an d'investigations, l'ONG Earthsight a en effet pu retracer le parcours de plus de 800 000 tonnes de coton depuis les exploitations au Cerrado jusqu'à huit fabricants de vêtements en Asie qui ont produit au moins 168 millions de vêtements pour H&M ou Zara et ses filières Bershka ou Pull and Bear. Un coton censé être certifié par l'initiative durable Better Cotton.

En quelques décennies, plus de la moitié de la région du Cerrado a été défrichée pour la culture du soja et du coton.


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