Environnement. Quand la Chine se veut championne du monde de la biodiversité

Organisatrice de la 15e conférence mondiale sur la diversité biologique (COP15), la Chine entend promouvoir son concept de “civilisation écologique”, synonyme de croissance verte.

Signée par une centaine de pays en octobre 2021, la “déclaration de Kunming”, du nom de la capitale du Yunnan où s’est tenue la première partie de la conférence, a donné le ton de la COP 15 dont l’objectif est d’aboutir à un nouvel accord mondial pour freiner l’érosion de la biodiversité. Or ce texte est truffé de concepts devenus chers au Parti communiste chinois, note The Economist, à commencer par celui de “civilisation écologique” :

Apparue dans les années 1980, au moment où le concept de développement durable émerge en Europe, l’expression a d’abord été utilisée par des intellectuels qui remettaient en cause le modèle de développement économique du pays. À partir des années 2000, elle a été progressivement intégrée à la rhétorique du Parti communiste pour devenir synonyme de ‘croissance verte’, tout en étant peu à peu vidée de sa dimension critique. Depuis 2018, ce principe figure dans la Constitution chinoise.”

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Un désastre écologique

Qualifiée de “tigre édenté” par Greenpeace, la “déclaration de Kunming” fait un sort à un autre concept prôné par le président Xi Jinping : la “théorie des deux montagnes”, selon laquelle “les montagnes vertes sont des montagnes d’or”. En clair : l’environnement ne devrait plus, désormais, être sacrifié au développement. Dans la foulée, Xi Jinping a annoncé la mise en place d’un “fonds Kunming” pour soutenir la

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