Comment les entreprises chinoises veulent attirer les experts de l’IA

C’est le nouvel enjeu technologique du moment. L’intelligence artificielle fonctionnant avec des techniques d’apprentissage profond, l’agent conversationnel ChatGPT de la start-up OpenAI, propriété de l’Américain Microsoft, bouleverse les habitudes. Et dans cette nouvelle bataille technologique, la Chine a du retard, note le quotidien de langue anglaise de Hong Kong le South China Morning Post.

“Les sociétés chinoises s’empressent auprès des experts en intelligence artificielle (IA) chinois – en particulier ceux d’OpenAI – installés à l’étranger pour qu’ils les aident à créer leurs agents conversationnels”, écrit le journal. Les recruteurs sont sur le pont pour repérer et attirer les profils dans un contexte de “frénésie” qui met en évidence “la pénurie de talents dans ce domaine en Chine”.

Les sociétés chinoises visent le recrutement d’experts en intelligence artificielle travaillant à l’étranger pour intégrer des technologies similaires à ChatGPT dans leurs produits. Les membres de l’équipe originale d’OpenAI sont les plus recherchés par les chasseurs de têtes.

Des millions de yuans

“J’ai aidé des centres de recherche locaux et de grandes sociétés du Net à recruter leur directeur de la recherche et leur chef du département scientifique… Maintenant, je vais aider [les sociétés chinoises] à recruter des personnes possédant une expérience dans les grands modèles de langue [modèle statistique utilisé, notamment, dans l’intelligence artificielle visant à créer un enchaînement de mots logique]”, détaille Liang Hongjing, partenaire de l’agence de recrutement CGL Consulting basée à Shenzhen.

Pour le moment, les experts chinois ayant émigré ont les faveurs des groupes nationaux. “Les sociétés sont prêtes à proposer des rémunérations allant de dizaines de milliers à plusieurs millions de yuans pour attirer les talents qu’il leur faut”, souligne le South China Morning Post.

Ces profils sont difficiles à débaucher car les employés doivent souvent laisser une situation déjà bien établie derrière eux. Mais les recruteurs espèrent que le marché des nouvelles technologies et d’Internet, encore riche en opportunités dans l’empire du Milieu, alors que les groupes de la Silicon Valley licencient en masse, fera pencher la balance.

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