Les entreprises britanniques contre l’augmentation des frais de visa pour les travailleurs étrangers

Si gouvernement britannique met en application le projet dévoilé en juillet par le Premier ministre, Rishi Sunak, le coût d’un visa de trois ans pour un travailleur qualifié passerait de 1 235 à 1 480 livres (soit 1 717 euros), tandis que la surtaxe à acquitter pour lui permettre d’accéder aux services de santé ferait un bond de 66 %, à 1 035 livres (1 200 euros) par an.

Combiné à d’autres taxes, “le coût total pour faire venir ce type de travailleur se monterait à près de 10 000 livres [soit 11 600 euros]”, selon la lettre que John Dickie, à la tête du groupement d’entreprises BusinessLDN, vient d’adresser au Premier ministre, Rishi Sunak, et que relaie le Financial Times.

“À un moment où les entreprises sont confrontées à des perspectives économiques difficiles et sont aux prises avec d’importants manques de personnel, une telle mesure saperait notre compétitivité alors que nous sommes en concurrence avec d’autres pays pour attirer les meilleurs professionnels.”

D’autant plus, souligne John Dickie, que les visas de travail britanniques comptent déjà parmi les plus coûteux du monde.

Même son de cloche du côté de Jonathan Haseldine, de la Chambre de commerce britannique, qui presse en outre le gouvernement de compléter au plus vite la liste des professions touchées par les pénuries de main-d’œuvre afin de faciliter l’embauche de professionnels étrangers.

Mais Jeremy Hunt, le chancelier de l’Échiquier (ministre des Finances) semble déterminé à mettre en place les nouvelles taxes afin de financer les augmentations de salaires promises dans le secteur public, rapporte le Financial Times.

Les frais de visa proprement dits seraient augmentés dès l’automne prochain, tandis que la surtaxe sur l’assurance-maladie entrerait en vigueur à la fin de l’année ou au début de 2024.

Quelque 1,3 million de postes de travail restent actuellement vacants dans le pays. Parmi les secteurs les plus touchés, l’hôtellerie-restauration, les services de santé, mais aussi la construction ou encore l’ingénierie.

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