Entre Suez et Veolia, la guerre continue…

Les logos de Suez et de Veolia.
Les logos de Suez et de Veolia.

Il est presque neuf heures du matin, ce mercredi 30 septembre. Le « call » ? sorte de miniconférence de presse téléphonique d'Antoine Frérot avec les journalistes, prend fin. « Au revoir à tous. Je vous laisse, la Bourse va ouvrir dans quelques instants et la journée va être longue? » On décèle un mélange de fatigue et de détermination dans le timbre de la voix du PDG de Veolia, qui n'a dormi qu'une poignée d'heures, et carbure à la nicotine dès les premières lueurs de la journée. Frérot sait que la séquence est décisive, qu'il entre dans le dernier kilomètre de ce marathon capitalistique, commencé le dimanche 30 août, avec la remise par Veolia d'une offre de rachat de la participation (29,9 %) qu'Engie détient dans Suez.

Le PDG vient de donner les détails des nouvelles conditions de son offre : un prix amélioré, à 18 euros par action, au lieu de 15,50 euros ; la promesse du maintien de l'ensemble des emplois des salariés en France ; enfin, le respect d'une période de six mois (après le rachat du bloc de 29,9 %) pendant laquelle Veolia s'engage à ne pas lancer d'OPA sur Suez pour renouer le fil du dialogue avec la direction de Suez. Mais en contrepartie de cet engagement, Veolia demande à Suez la dissolution immédiate de la fondation de droit néerlandais dans laquelle Suez a logé l'activité Eau France pour mieux la « protéger » des appétits de Veolia. Enfin, Frérot le dit et le répète sur tous les tons : non, cette offre ne sera pas prorogée, elle expire ce [...] Lire la suite