« Entre-soi », « culture du secret » : le rapport de la commission d’enquête étrille le monde du sport français

Depuis l'avant-goût publié dans la presse lundi, et sa publication mardi 23 janvier, le rapport de la commission d'enquête parlementaire pointant les « défaillances systémiques » des grandes fédérations sportives fait couler de l'encre. À l'issue de six mois d'audition, dont celle de l'actuelle ministre des Sports et de l'Éducation et ex-directrice de la Fédération française de tennis (FFT), Amélie Oudéa-Castéra, le rapport signé par la députée écologiste Sabrina Sebaihi brosse un portrait au vitriol du sport français, épinglant « l'entre-soi » qui y règne, avec une « omerta à tous les étages ».

Un milieu gangrené par « la culture du secret, du mensonge » et « pas suffisamment habitué à rendre des comptes », note ce rapport, cité par l'Agence France-Presse, qui a également recueilli la réponse de l'entourage de la ministre lundi soir. Amélie Oudéa-Castéra, notamment épinglée pour sa rémunération de 400 000 euros annuel brut, après une augmentation de 86 000 euros à son arrivée à la tête de la FFT, en mars 2021, fustige un « rapport militant », accusant les parlementaires d'avoir « instrumentalisé à des fins politiques » ses travaux.

« En février 2022, l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche avait appelé à reconsidérer le niveau de rémunération des dix principaux cadres de la Fédération française de tennis et pointé l'absence de procédures de recrutement pour ses principaux cadres », souligne la rapporteuse Sabrina Sebaihi dans un ex [...] Lire la suite