Entre le Maroc et les Émirats arabes unis, une lune de miel économique

Le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyane (MBZ), font la une du dernier numéro de l’hebdomadaire marocain TelQuel. On y voit les deux hommes côte à côte tenant chacun le dossier des signatures d’accords effectuées le 4 décembre dernier à Abou Dhabi, à l’occasion de l’un des rares déplacements du monarque chérifien.

Au menu, des chantiers, en mer, sur terre et dans les airs, pour symboliser l’ensemble des accords stratégiques ratifiés par les chefs d’État. Une véritable “joint-venture entre monarchies”, commente TelQuel, qui se demande par ailleurs si l’ensemble des accords pourront aboutir au vu de l’instabilité et des tensions dans la région du Golfe.

“Cet accord a des allures de plan Marshall, tant les secteurs couverts ratissent large : infrastructures, eau, énergies renouvelables, fertilisants, projets socio-économiques, marine marchande, marché de capitaux, tourisme…” explique le magazine.

Pour le Maroc, note TelQuel, il s’agit principalement d’explorer tout potentiel pour contourner “les blocages en termes de coopération régionale, notamment avec l’Algérie”. De leur côté, les Émirats arabes unis cherchent à étendre leur cercle d’influence, vers l’Afrique en particulier.

Rivalité entre pays du Golfe

“Avec Vision 2030 et tous les changements opérés par MBS [Premier ministre d’Arabie saoudite], il commence à y avoir une certaine rivalité et des tensions avec les Émirats, notamment sur l’aspect économique. On peut parler de compétition pour le leadership dans la région”, analyse Ali Moutaïb, directeur de l’antenne marocaine de l’École de guerre économique, à Rabat. TelQuel suggère que Rabat joue la carte de cette rivalité et cherche à se rapprocher également de Riyad et de Doha.

Les orientations stratégiques de Rabat et d’Abou Dhabi convergent vers une plus grande présence en Afrique. Alors que le Maroc mise désormais sur sa façade atlantique, les EAU veulent renforcer leur présence sur les rives de l’océan Indien, notamment au Kenya et en Tanzanie, ainsi qu’en Afrique australe.

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