Enseignement supérieur privé, un secteur en proie à de nombreuses dérives

Le secteur de l'enseignement privé supérieur profite de l'angoisse des familles générée par la plateforme Parcoursup.  - Credit:ALLILI MOURAD/SIPA
Le secteur de l'enseignement privé supérieur profite de l'angoisse des familles générée par la plateforme Parcoursup. - Credit:ALLILI MOURAD/SIPA

Des formations de plus en plus nombreuses, des appellations trompeuses, des labels et certifications ajoutant de la complexité à la complexité… Pour beaucoup, ce « maquis des formations » cache de nombreuses dérives. De quoi parle-t-on exactement ? Quelles stratégies ces écoles emploient-elles pour séduire les étudiants ? Et comment repérer les escrocs ? Deuxième épisode de notre série, en trois volets, sur l'enseignement supérieur privé.

Sur Google, les avis négatifs se suivent avec la régularité d'un métronome : « pompe à fric ! », « escrocs », « Ne vous inscrivez surtout pas », « Ces gens ne sont intéressés que par votre argent »… Dans leur viseur, des petits établissements d'enseignement supérieur privés, mais aussi des noms plus prestigieux, appartenant à des groupes spécialisés, tels que Galileo Global Education, Omnès Education, Ionis Education Group, Eureka Education, Eduservices ou AD Education. Des commentaires souvent très détaillés, dont nous avons vérifié l'authenticité, tant ceux-ci sont à charge.

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À travers eux, c'est l'image d'un secteur totalement hors de contrôle qui se dessine. Celui de l'enseignement supérieur privé à but lucratif. Porté par la réforme de l'apprentissage de 2018, celui-ci s'est considérablement développé ces dernières années. Au point de rassembler aujourd'hui plus d'un quart des étudiants. « Le problème est que personne n'avait réelleme [...] Lire la suite