Enseignement : «L’histoire balaye ce que font les femmes en tant que créatrices»

Enseignement : «L’histoire balaye ce que font les femmes en tant que créatrices»

Le guide de l’enseignement pour le collège «Des femmes en littérature», sorti à l'occasion de cette rentrée, est le premier manuel scolaire de français à mettre en lumière exclusivement des écrivaines. Explications de Djamila Belhouchat et Michèle Idels, deux des quatre coauteures.

Un vent nouveau souffle sur les manuels scolaires. Depuis cette rentrée, un manuel de français pour le collège novateur est proposé aux professeurs : Des femmes en littérature : 100 textes d’écrivaines à étudier en classe. Sa particularité ? Il n’est composé que de textes de femmes, du Moyen Age à nos jours. En respectant les programmes, ce manuel réhabilite leurs productions encore largement exclues de l’univers scolaire. Preuve indéniable : ce n’est qu’en 2017 qu’un texte de femme a été inscrit pour la première fois au programme des terminales L. Un effort poursuivi en 2018, où pour la première fois trois textes d’écrivaines étaient proposés au bac de français des premières L. Céline Bizière, fondatrice de l’ONG Le salon des dames, Djamila Belhouchat, professeure de français responsable du pôle éducation de cette ONG, Michèle Idels et Christine Villeneuve, codirectrices des Editions des femmes-Antoinette Fouque, ont voulu aller plus loin. Djamila Belhouchat et Michèle Idels en expliquent la nécessité.

Quelle a été l’idée directrice du projet ?

Michèle Idels : On a voulu mettre en avant ces femmes, mais aussi mâcher le travail aux professeurs. En 2013, le Centre Hubertine Auclert a montré que dans les manuels de français en seconde, il n’y a que 3,7% de textes de femmes. L’histoire balaye ce que font les femmes en tant que créatrices. On voulait montrer que, quels que soient les programmes et les notions abordées, il y a toujours une ressource du côté des femmes pour un traitement en classe. L’enjeu n’est pas d’exclure les hommes, mais que les femmes et leurs points de vue soient intégrés dans la culture commune.

Djamila Belhouchat : En faisant nos recherches, on a vu que ces dames (...)

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