Les enseignants français peu valorisés et en mal de formation

A Nantes, en 2011.

Une enquête de l'OCDE sur les conditions de travail et d’apprentissage des enseignants propose des pistes de réforme du système éducatif français.

Seulement 5% des enseignants français estiment que leur métier est valorisé par la société. C’est l’un des résultats les plus inquiétants de l’enquête Talis dévoilée ce mercredi par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui interroge sur les conditions de travail et d’apprentissage des enseignants dans 34 pays. Parmi les 107 000 enseignants interrogés, 3 002 professeurs et 204 directeurs de collèges français se sont prêtés au jeu entre février et juin 2013, mettant en exergue les faiblesses du système éducatif actuel, à savoir la formation et l’évaluation des professeurs.

Un manque de valorisation

«Deux tiers des enseignants interrogés estiment que leur métier n’est pas reconnu comme il devrait l’être», expose Eric Charbonnier, l’expert choisi par l’OCDE pour présenter ce rapport. En France, ils ne sont que 5% à penser que leur travail est valorisé par la société. Ce qui nous place en avant-dernière position, juste devant la République slovaque et loin derrière la moyenne de l’OCDE, qui est de 31%.

D’ailleurs, si 86% des professeurs de collège français interrogés affirment être satisfaits de leur emploi, seuls 58% estiment que les avantages de leur métier en compensent les inconvénients, contre 77% pour la moyenne OCDE.

Selon Eric Charbonnier, la solution à ce manque de valorisation repose dans l’évaluation et la formation des enseignants, deux autres faiblesses françaises dévoilées par le rapport Talis. «C’est seulement parce que les systèmes d’éducation sont performants que la valorisation des enseignants et leur satisfaction du métier peuvent être renforcées.» A titre d’exemples, il ajoute qu’il «faudrait renforcer les liens entre les enseignants au sein des établissements, ainsi que celui avec les parents», mais aussi «offrir aux professeurs des possibilités d’évolution». Car au bout de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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