Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : des témoins racontent que l'élève a agi "sans rien dire"

Une professeure d'espagnol, enseignante au collège Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz, a été mortellement poignardée par un élève ce matin.

Le meurtrier était "très calme" et a agi "sans rien dire", en plein cours. Des camarades présents dans la classe au moment où une professeure d'espagnol a été mortellement poignardée par un élève, ce mercredi à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), racontent comment le drame s'est noué.

"Je ne l'ai pas vu se lever mais je l'ai vu face à la professeure, très calme, et il s'est approché d'elle et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire", a déclaré Inès, 16 ans, à la presse, à la sortie de l'établissement.

Deux autres élèves ont raconté à Sud Ouest avoir vu, vers 10 heures du matin, "cet élève sortir quelque chose de son sac, un objet entouré de papier". "Puis, il s’est dirigé vers la porte", relatent-ils. "Nous pensions qu’il voulait aller aux toilettes. En fait, il a bloqué l’accès. La professeure était alors au tableau, près de cette porte. Il s’est alors retourné et a asséné un coup avec ce qui ressemblait à un tournevis, au niveau du thorax. Nous avons entendu un cri, puis plus rien."

Le lycéen a en effet sorti un couteau avec une lame d'environ 10 centimètres, a fermé à clé la porte de la salle de classe et a frappé l'enseignante au niveau du sternum, ont indiqué plusieurs sources concordantes à BFMTV. En arrêt cardio-respiratoire, le pronostic vital de l'enseignante âgée de 50 ans était très engagé. Vers 11h30, le parquet a annoncé sa mort.

"On ne savait pas comment réagir"

"On ne savait pas comment réagir, il y a un élève qui a ouvert la porte et on est tous partis", raconte Inès. "Avec la peur, d’autres ont été tentés de passer par la fenêtre", expliquent de leur côté les deux élèves interrogés par Sud Ouest.

Après avoir poignardé la professeure, l'élève s'est réfugié avec son arme dans la salle voisine. Là, selon une source policière à BFMTV, il a expliqué au professeur présent que c'est une voix qui lui avait demandé d'agir. Le professeur a réussi à prendre l'arme et est resté avec l'adolescent jusqu'à l'arrivée de la police.

"Je ne connais pas vraiment ce garçon, on est juste en cours d'espagnol ensemble mais il n'y avait jamais eu de problème entre lui et la professeure en classe", a expliqué Inès.

L'état de santé du mineur lui permet à ce stade d'être entendu sous le régime de la garde à vue, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête.

Des témoins de la scène sont actuellement auditionnés par les enquêteurs. Les élèves des classes de seconde de l'établissement ont par ailleurs "été pris en charge par une cellule psychologique", a précisé le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye.

Article original publié sur BFMTV.com

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