Enquête préliminaire ouverte autour de l'utilisation de fonds publics par Guillaume Peltier

Le député Guillaume Peltier le 22 janvier 2022 - Bertrand GUAY / AFP
Le député Guillaume Peltier le 22 janvier 2022 - Bertrand GUAY / AFP

Le procureur de la République "a décidé d'ouvrir une enquête pénale préliminaire" afin de vérifier les conditions de "l'utilisation de fonds publics par Monsieur Guillaume Peltier", député du Loir-et-Cher, écrit le parquet de Blois dans un communiqué ce lundi.

Cette enquête est lancée à la suite révélations de Mediapart en novembre dernier. Elle pointait du doigt l'utilisation qu'a pu faire l'élu de l'argent public provenant de l'Assemblée nationale ou de la région Centre-Val de Loire à son service, pour, notamment, "faire tourner ses micro-partis".

"Le service saisi est la division économique et financière de la Section de Recherches (SR) d'Orléans qui procèdera à tous les actes d'investigations utiles", écrit le parquet de Blois.

"Des collaborateurs payés sur fonds publics"

Dans son enquête, Mediapart écrit par exemple que les deux structures "Les Populaires" et les "Les Amis de Guillaume Peltier" fonctionnaient avec "des collaborateurs payés sur fonds publics dans le cadre de l’exercice de ses différents mandats". Leur mission était "la chasse aux petits adhérents et aux grands donateurs", écrit le média.

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Une enquête du Monde en juin avait également révélé le fait que "les plus gros donateurs" des structures entretenues par Guillaume Peltier "sont des entrepreneurs implantés dans sa circonscription, et auxquels il a parfois rendu des services".

Mediapart souligne dans son enquête que le député - qui a récemment quitté Les Républicains pour rallier la candidature d'Eric Zemmour - a refusé de répondre précisément sur ces sujets.

L'élu a en revanche réagi ce lundi sur Twitter, critiquant une "justice politique": "Avec la justice politique, quand on est de droite, 100% de chance d’être poursuivi par un procureur avant une élection. Personne n’est dupe : c’est une manœuvre, j’avais déjà déposé plainte pour diffamation. Aucun procès politique ne nous fera taire", écrit-il.

Article original publié sur BFMTV.com