ENQUETE. Ophélie Claude-Boxberger : les secrets de la plus rocambolesque affaire de dopage du sport français

Le statut s'accroche à sa messagerie WhatsApp : Run in love. Ophélie Claude-­Boxberger adore courir, oui, sauf qu'elle ne peut plus le faire. Ou alors dans le vide, sans situer la ligne d'arrivée. Sans autre adversaire que ­l'opprobre. Elle voit le temps qui file et une carrière qui s'émiette depuis les mondiaux de Doha et une dernière place en séries du 3.000 mètres steeple, fin septembre 2019. À l'entendre, c'est même sa vie qui "s'est arrêtée" peu après, le 5 novembre. À 7h30 du matin, deux responsables de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) ont toqué chez elle pour lui signifier son contrôle positif à l'EPO ; hormone familière de la galerie sportive depuis l'affaire Festina sur le Tour 1998. Un choc pour elle, perquisitionnée illico par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP). Et une secousse de plus pour la Fédération française d'athlétisme, déjà confrontée à deux affaires de ce type en peu de temps (Morhad Amdouni et Clémence Calvin). Or, presque huit mois plus tard, la suspension de l'intéressée garde un caractère provisoire, le jugement définitif se faisant toujours attendre.

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L'athlétisme, c'était la seule chose que j'avais pour être bien, une raison de vivre

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Du côté de l'instance antidopage, sans s'appesantir, on le concède : "C'est un dossier ultra-­complexe, et même hallucinant quand on met tous les paramètres en équation." Une histoire à tiroirs, qui gratte dans l'intime...


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