Une enquête ouverte après des accusations de viol et d'agressions sexuelles à Sciences Po Paris

Ce sont des faits graves pris très au sérieux. Une enquête a été ouverte pour "viol" et "agressions sexuelles" par le parquet de Paris; après un signalement de la direction de Sciences Po Paris réalisé le 17 janvier dernier sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale, a appris BFMTV.com; confirmant les informations du Parisien.

Selon nos informations, le 31 juillet dernier, la référente en matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes de l'institut de sciences politiques est saisie par une étudiante pour dénoncer des faits de viol lors d'un voyage organisé par une association liée à l'établissement scolaire qui promeut les voyages en auto-stop.

Une enquête en interne

La jeune fille raconte que lors de ce voyage en Grèce organisée en juin, un jeune homme, lui aussi étudiant à Sciences Po, l'a violée. La direction de l'établissement scolaire ouvre alors une enquête en interne confiée à la Cellule d’enquête interne préalable, dirigée par une magistrate indépendante.

Cette enquête consiste, notamment, sur la base de témoignages, à établir la matérialité des accusations, s'il est possible qu'ils se soient produits. Au cours de ses recherches, deux autres étudiantes ont confié avoir été agressées sexuellement par ce même étudiant. La cellule a rendu un rapport à la direction de Sciences Po qui a effectué un signalement auprès du parquet de Paris.

La jeune fille dénonçant les faits de viol a également porté plainte. Les investigations ont été confiées à la 3ème Division de la Police Judiciaire de Paris.

La section disciplinaire saisie

L'administration a également saisi la section disciplinaire de l'établissement qui ne s'est pas encore réunie pour décider d'une éventuelle sanction. L'étudiant, présumé innocent, est toujours scolarisé à Sciences Po. Il n'est pas dans la même filière que les trois étudiantes qui dénoncent les faits. Ils n'ont donc pas vocation à se croiser.

Sciences Po Paris a été secoué en 2021 par l'affaire Olivier Duhamel, ex-président de l'instance qui chapeaute l'IEP parisien et qui est accusé par sa belle-fille d'avoir violé son frère lorsqu'il était adolescent. La direction avait alors été critiquée pour son absence de réaction alors que Frédéric Mion, son directeur, était informé depuis 2019 de soupçons concernant le constitutionnaliste.

Face aux appels à la démission, Frédéric Mion avait fini par quitter son poste.

Article original publié sur BFMTV.com