Les enfants « TOP », nouveau nom des petits tyrans ?
Le TOP ou trouble oppositionnel avec provocation caractérise le comportement d’un enfant très transgressif. Ces trois lettres désignent-elles une nouvelle pathologie, définie aux États-Unis en 1994, ou un phénomène déjà existant ?
Votre enfant est rebelle, désobéissant, voire irritable ? Depuis plusieurs mois, vous subissez ses crises de colère à la maison, et celles-ci se déportent aussi dans d'autres sphères ? Alors peut-être est-il « TOP ». Trois lettres en majuscule – ce détail a son importance – pour trouble oppositionnel avec provocation. « Il s'agit d'un enfant avec un comportement négatif et provocateur, décrit le neuropsychologue et auteur Fabrice Pastor. Il défie l'autorité des parents, des enseignants, et peut gêner les autres enfants. Et ce, de manière persistante, pendant au moins six mois. »
Et c'est justement la persistance de cette attitude qui définit le TOP. Classé parmi les « troubles disruptifs », appartenant aux troubles psychiatriques, il se manifeste au niveau du contrôle « des impulsions et des conduites », selon le neuropsychologue. Il peut être diagnostiqué dès l'âge de trois à cinq ans, et plus largement lors des classes élémentaires. Comme un syndrome du petit tyran, le TOP s'apparenterait à un « terrible two » qui ne passerait pas – phase de très fort refus d'autorité entre 18 et 24 mois. Il s'accompagne parfois d'un trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité de l'enfant (TDAH).
À la moindre colère, faut-il pour autant s'inquiéter de l'apparition d'un TOP ? D'après une étude de l'Inserm datant de 2005, seuls 3 à 4 % des enfants âgés de 5 à 12 ans pourraient être atteints de TOP. « Et il n'y a pas plus de TOP qu'avant, il faut différencier un [...] Lire la suite