Les enfants des paranthropes, les plus proches parents des humains, grandissaient à une vitesse surprenante

Morts il y a près de deux millions d'années, les restes de quatre enfants paranthropes, des homininés qui ont côtoyé les premiers humains, révèlent une croissance bien plus rapide que celle des espèces du genre Homo.

Les paranthropes, cette presque humanité qui s'est éteinte il y a 1,5 à 1,2 million d'années, avaient des enfants qui grandissaient bien plus rapidement que ceux des humains, avec notamment un cerveau qui atteignait sa taille adulte dès l'âge de trois ans. "Une surprise", souligne José Braga, professeur de paléoanthropologie à l’université Toulouse III – Paul Sabatier et au Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse. "En effet, s'ils étaient toujours en vie, les paranthropes seraient les plus proches parents des humains et on s'attendrait donc à une vitesse de croissance proche", explique-t-il. Mais l'examen de quatre fossiles partiels de crânes d'enfants paranthropes, âgés de moins de trois ans, démontre le contraire.

Les paranthropes sont bien plus proches des humains que les australopithèques

Le paléontologue a découvert les fossiles, vieux de deux millions d'années, dans deux grottes en Afrique du Sud, situées dans les localités de Kromdraai et Drimolen, dans les environs de Johannesburg et de Pretoria. Aucun des quatre crânes n'est entier, mais des fragments de mandibules, de maxillaires, de boîte crânienne et des dents, ont permis de reconstituer et d'analyser pour la première fois le crâne d'un enfant paranthrope. "Une avancée considérable qui permet d'étudier la croissance d'une espèce proche des humains. Avec des caractéristiques bien plus humaines que celles des australopithèques qui vivaient durant la même période", précise-t-il. Les paléontologues savaient déjà que la morphologie crânienne des adultes des deux genres (Paranthropus et Homo) était globalement similaire avec néanmoins quelques différences bien visibles comme de très grosses dents jugales (molaires et pré-molaires) et des mâchoires massives pour le paranthrope.

La question était de savoir si ces similarités relevaient d'une évolution convergente ou de raisons évolutives bien plus profondes. "Grâce à cette étude, on peut enfin trancher : dès l'âge de deux ans, il est fascinant de[...]

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