Enfants intoxiqués dans la Marne: la piste du monoxyde de carbone "pas travaillée" par les autorités

Le mystère s'épaissit. À ce stade, "le monoxyde de carbone n'est pas la piste qui est travaillée", après l'intoxication de plus d'une soixantaine d’élèves d'une école primaire de Fère-Champenoise, a indiqué Henri Prévost, le préfet de la Marne, ce mardi 4 juin, parlant d'"autres pistes sans pouvoir se prononcer aujourd'hui".

"Les analyses sont en cours pour préciser la cause de ces symptômes, a-t-il ajouté. Les investigations sont réalisées à l'aide d'un laboratoire roulant. Il s'agit d'un véhicule qui permet d'effectuer des prélèvements d'air et d'en analyser la toxicité".

"On élimine progressivement"

"On recherche des polluants chimiques ou naturels", a détaillé le préfet de la Marne, précisant n'exclure aucune cause. "On élimine progressivement."

Les premières investigations menées ce mardi matin n’ont rien donné. "Aucun élément n’a été détecté dans les locaux. On continue à chercher en sachant qu'on n'a pas encore la cause. Je reste prudent car c'est un travail toujours en cours", rappelle le représentant de l’Etat.

Depuis le jeudi 30 mai, plus de 60 élèves de Fère-Champenoise (Marne) ont été pris de malaise en se rendant à la cantine. Au cours des trois derniers jours d'école, les élèves et adultes ont été pris de malaise au même endroit: sur le trajet qui mène à la cantine. L'école primaire, maternelle et la cantine ont été fermées vendredi, et ce jusqu'à nouvel ordre.

"Pas de confinement de la population"

À ce stade, aucune autre mesure n’a été prise. "Pas de confinement de la population. On a fait des détections dans l’air", a notamment cité le représentant de l’Etat. Lundi, 11 enfants ont été hospitalisés. "Une majorité est ressortie", a annoncé le préfet de la Marne.

Gérard Gorisse, maire de Fère-Champenoise, a annoncé sur BFMTV qu'une cellule de recherches venues de Moselle était attendue dans la journée ce mardi pour réaliser "beaucoup plus d'investigations dans la commune".

Une dizaine de sapeurs-pompiers spécialisés dans les risques naturels et technologiques sont par ailleurs mobilisés pour poursuivre leur travail de recherches afin d'identifier la cause des symptômes. Ces investigations sont menées à l’extérieur et à l’intérieur de l’enceinte scolaire.

Article original publié sur BFMTV.com