«Pour les enfants, c’est enfin un collège ordinaire»

Dans le quartier du Petit-Bard, à Montpellier, où des mères ont lancé en 2015 un mouvement de protestation, l’établissement Simone-Veil fait ses premiers pas vers la mixité sociale, grâce à un afflux de moyens et de projets.

Les anciennes lettres, sur le fronton, ont été retirées, mais on distingue encore leur trace. En décembre 2016, le collège Las Cazes de Montpellier est devenu le collège Simone-Veil. Ce second baptême devait acter sa renaissance. Mais faire table rase du passé n’était pas aisé. Classé en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP +), cet établissement situé tout près du quartier prioritaire du Petit-Bard était marqué au fer rouge : aux violences, tensions et échecs scolaires s’ajoutait une remarquable absence de mixité socioculturelle, avec une quasi-totalité d’élèves d’origine marocaine, plus de 80 % de boursiers et environ 85 % d’enfants issus de zones urbaines sensibles. Les parents qui tapaient «Las Cazes» dans un moteur de recherche en ressortaient au mieux déprimés, au pire désespérés.

Le printemps 2015 marque un tournant : une poignée de mères du Petit-Bard se mobilisent pour exiger davantage de mixité dans leurs écoles. Bien décidées à ne rien lâcher, elles poursuivent leur lutte pendant des mois sous les feux des médias. Sommés de trouver des solutions, le ministère de l’Education nationale et le rectorat tentent alors d’apporter des réponses sur mesure. «La carte scolaire n’a pas été redessinée car dans ce quartier, la sectorisation est mixte, rappelle Renaud Calvat, conseiller départemental (PS) chargé des questions d’éducation. Le problème reposait sur les stratégies d’évitement employées par les familles pour ne pas inscrire leurs enfants dans cet établissement.» Par le jeu des options ou des dérogations, sans parler bien sûr de la bifurcation vers les écoles privées, la moitié des enfants relevant de ce collège manquait en effet à l’appel. Bilan : si dans les années 2000, l’établissement accueillait près de 800 enfants, il n’en (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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Merci de l’avoir posée : Pourquoi légaliser le cannabis à usage médical ?