Enfant qui dort en classe : et si c'était de la narcolepsie ?

Accès de sommeil, faiblesses musculaires et prise de poids peuvent être des symptômes de la narcolepsie. Cette maladie rare est largement sous-diagnostiquée et se révèle souvent chez les enfants, avec un pic de diagnostics à l’âge de 15 ans. Pour accompagner les jeunes qui en souffrent, il est important de savoir la reconnaître.

"Quand ma fille était à l’école primaire, une de ses amies m’a averti qu’elle dormait souvent en classe. Il a fallu quatre ans avant qu’elle ne soit diagnostiquée narcoleptique,” déplore Karim Moussaoui, vice-président de l'Association narcolepsie cataplexie (ANC), et père d’une jeune patiente. Et le diagnostic est souvent bien plus long : aujourd’hui, le délai de diagnostic de la narcolepsie est en moyenne de 10 ans. Mais pourquoi ? Ses symptômes diffèrent d’un individu à l’autre et sont parfois associés à une fatigue liée à la croissance ou encore, aux écrans.

Entre 10.000 et 20.000 Français souffriraient de narcolepsie

D’après les études de prévalence, la narcolepsie toucherait entre 10.000 et 20.000 Français. Comme elle est sous-diagnostiquée, seul un tiers des personnes en auraient conscience. Pour pallier le manque d’information concernant cette maladie, le laboratoire Bioprojet lance la première campagne de sensibilisation grand public sur la narcolepsie chez l’enfant, en association avec l’ANC et le Centre de référence des narcolepsies et hypersomnies rares de Montpellier. “Il est nécessaire d’en parler pour y penser au moment où surviennent les symptômes,” appuie Yves Dauvilliers, coordinateur du centre de référence national des narcolepsies. La raccourcissement du délai de diagnostic permettra aux enfants d’être mieux accompagnés et d’éviter le décrochage scolaire.

Quels sont les symptômes de la narcolepsie ?

Il faut différencier la somnolence de la fatigue”, insiste Yves Dauvilliers. Si la somnolence est une maladie chronique, dont les causes varient, on parle d’accès de sommeil pour la narcolepsie. Le malade est pris d’une envie irrépressible de dormir, plusieurs fois dans la journée. “La personne est en pleine activité, mais ne peut pas la terminer car son envie de dormir est trop forte”, illustre le chercheur. Ses accès de sommeil sont souvent brefs, et le narcoleptique se réveille en pleine forme. Il peut même rêver durant ces courtes siestes.

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