Un enfant de 9 ans vit seul pendant deux ans, sa mère condamnée à 18 mois de prison

Un enfant de 9 ans vit seul pendant deux ans, sa mère condamnée à 18 mois de prison

Une mère de famille a été condamnée la semaine dernière à dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis, par le tribunal d'Angoulême (Charente) pour avoir délaissé son enfant de 9 ans, qui a vécu seul pendant deux ans, a appris BFMTV, confirmant des informations de La Charente Libre.

Entre 2020 et 2022, ce petit garçon a vécu seul dans l'appartement familial, situé à Nersac, en Charente. Sa mère était partie vivre avec sa compagne, à cinq kilomètres du domicile.

L'enfant, qui a dû se débrouiller seul, se nourrissait de gâteaux, de conserves froides et de tomates volées et vivait parfois sans électricité et sans chauffage. Selon nos informations, sa mère passait de temps en temps à l'appartement pour lui apporter à manger.

Le petit garçon continuait à aller à l'école, seul, où il était considéré comme un bon élève. Dans l'établissement scolaire, personne ne s'est aperçu de la situation.

L'enfant placé en famille d'accueil

C'est en mai 2022 que la situation a été dévoilée. La mère de l'enfant sollicite les services sociaux pour une aide financière afin d'acheter à manger.

"Elle est venue nous dire qu'elle avait des problèmes financiers, que le frigo était vide", explique à BFMTV la maire de Nersac, Barbara Couturier.

"Dans un premier temps (...) on a émis quatre bons alimentaires. Je me suis quand même posée la question des produits qu'elle prenait. Le gérant de la supérette m'a dit qu'elle prenait des pizzas, des produits surgelés et des gâteaux secs", raconte-t-elle.

Au même moment, la maire a des retours d'habitants de la résidence: "Ils me disaient qu'il y avait un enfant seul", affirme-t-elle.

Une des voisines de l'appartement a déposé une main courante auprès de la police municipale, qui a ouvert une enquête et découvert que le petit garçon de 9 ans vivait seul.

Pris en charge par les services sociaux en août 2022, il a été placé dans une famille d'accueil le mois suivant.

"J'ai été rassuré qu'il soit placé dans un centre pour enfants", ajoute Barbara Couturier.

Article original publié sur BFMTV.com