Energies renouvelables : sans réalité, pas de crédibilité

Des éoliennes à Condy-sur-Canche, dans le nord de la France, le 2 septembre 2013.

A la veille du sommet sur le climat réuni sur l'île Seguin, les responsables de cinq grandes organisations pour la planète demandent à Emmanuel Macron de lever les freins qui entravent encore la transition énergétique.

Alors que la France s’apprête à accueillir le sommet sur le climat voulu par le président de la République, commençons par balayer devant notre porte en matière de transition énergétique. En effet, championne des engagements internationaux sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre, la France est aussi l’un des quatre plus mauvais élèves européens pour ce qui est du développement des énergies renouvelables, et l’on sait déjà qu’elle sera loin de respecter ses propres engagements à l’horizon 2020.

Quand l’Allemagne installe chaque année plus de sept gigawatts d’éolien terrestre et de photovoltaïque, la France peine à en déployer deux, alors même qu’elle dispose des gisements les plus importants d’Europe pour l’ensemble des filières. Vent, soleil, cours d’eau, zones littorales, forêts, biomasse sous toutes ses formes : autant de cadeaux de la nature dont la France est riche !

Nos voisins européens ne nous ont pas attendus pour enclencher la révolution énergétique : la Suède couvre par des sources renouvelables 53 % de tous ses besoins en énergie, tandis que plus au sud, le Portugal fait de même pour 52 % de son électricité avec chaque année des périodes de plusieurs semaines où les renouvelables avoisinent les 100 %. Alors que d’autres pays comme le Danemark, visent les 100 % renouvelables en 2050, la France, elle, plafonne à moins de 16 % en 2016, guère plus que ce qu’elle faisait déjà il y a dix ans, et surtout encore loin des 23 % auxquels elle s’est engagée pour 2020. Comment expliquer que, malgré les atouts majeurs et les compétences technologiques reconnues dont elle dispose, la France soit autant à la traîne ?

Conséquence de l’opposition à la décentralisation énergétique des acteurs dominants du système actuel, elle n’a pas su ou (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Que vive le Plateau, lieu du Frac Ile-de-France à Paris !
Jérusalem sous le ciel exactement
La transition écologique passe par la transition alimentaire
Expérimentation animale : la science a bon dos
Que vive le Plateau, lieu du Frac Ile-de-France à Paris !