Comment les endocannabinoïdes nous permettent de nous repérer dans l'espace

Des scientifiques américains révèlent le rôle des endocannabinoïdes, des messagers chimiques dans le système nerveux, dans la navigation spatiale. Une découverte qui ouvre des perspectives pour une meilleure compréhension des troubles neurologiques.

Du matin au soir, que ce soit pour se diriger vers la machine à café ou au lit pour se coucher, chacun s’oriente dans son environnement presque machinalement. Mais comment ces tâches apparemment simples sont-elles possibles ?

Les neuroscientifiques du Baylor College of Medicine et de l'Université de Stanford (Etats-Unis) ont tenté de déchiffrer le fonctionnement du cerveau pour comprendre comment nous parvenons à nous orienter. Ils ont mis en évidence pour la première fois l'implication des endocannabinoïdes (des messagers chimiques) dans la manière dont un animal se déplace dans l'environnement, grâce à une méthode d'enregistrement des signaux à haute résolution chez un animal vivant. Leurs travaux sont publiés dans la revue Science.

Les endocannabinoïdes, cartographes du cerveau humain

Tout se passe dans l’hippocampe, une structure cérébrale qui tire son nom du cheval marin en raison de sa forme en C. Elle permet de traiter et récupérer deux types de mémoire, la mémoire épisodique et la mémoire spatiale, et joue ainsi un rôle central dans la cognition, la mémoire, l’apprentissage et le repérage dans l’espace. "Il est connu que les animaux et les personnes peuvent se repérer dans l'environnement grâce à l'hippocampe, une région du cerveau qui forme une représentation, une sorte de carte de l'environnement qui nous permet de savoir où nous sommes", explique le Dr Barna Dudok, premier auteur de l'étude, professeur adjoint de neurologie et chercheur McNair au Baylor, dans un communiqué de presse jeudi 29 février 2024.

Cerveau masculin mettant en lumière l\'hippocampe.
œuvre d\'un ordinateur
Cerveau masculin mettant en lumière l\'hippocampe. œuvre d\'un ordinateur

Représentation de l'hippocampe en rouge dans le cerveau humain. Crédits : SKE / Science Photo Library via AFP

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Ce sont "les cellules de lieu qui aident une personne à savoir où elle se trouve", développe le Dr Barna Dudok. Ces neurones spécifiques, situés dans l’hippocampe, s’activent lorsqu'une personne traverse une zone particulière de l'environnement, et d'autres s'activent[...]

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