Un requin peut-il vraiment survivre dans la Seine ? Deux biologistes marins reviennent sur la crédibilité du film Netflix

Sofie Gheysens/Netflix
Sofie Gheysens/Netflix

C’est un succès d’audience incontestable si l’on en croit le site FlixPatrol qui déclare que Sous la Seine est numéro un dans plus de 85 pays. Le film de Xavier Gens, bien qu'ayant capté l'attention par son scénario improbable situant un requin mako dans les eaux parisiennes de la Seine, soulève des questions élémentaires quant à sa représentation des réalités biologiques de cet animal.

Selon Armelle Jung et Paul Abaut, deux biologistes marins œuvrant pour la conservation des requins via l’association Des Requins et des hommes, cette liberté scénaristique s'écarte de manière significative des faits scientifiques établis sur les requins.

Un requin dans la Seine, vraiment ?

Paul Abaut remet en question la base même de l'intrigue, soulignant l'erreur fondamentale de placer un requin mako, une espèce océanique et pélagique (du grec pelagos qui signifie mer, et qui se dit d’un organisme du milieu marin qui nage) dans un environnement d'eau douce comme la Seine.

"Un requin mako qui rentre dans la Seine en eau douce, ce n'est pas du tout son milieu. C'est un requin pélagique qui va vivre en eau salée dans les océans, surtout en océans ouverts," précise-t-il. Armelle Jung, de son côté, aborde les inexactitudes autour des méthodes de suivi du requin montrées dans le film, décrivant les technologies utilisées comme improbables dans le monde réel.

"Les méthodes d'études [...] qui feraient rêver pas mal de scientifiques sur le fait de pouvoir repérer un requin…

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