Yahoo Actualités Encerclé par des manœuvres chinoises, Taïwan dénonce des provocations “irrationnelles”
Une atmosphère de guerre règne sur les réseaux sociaux chinois, alimentée par d’innombrables informations relayées en continu par des médias du pays. Et pour cause : après le discours d’investiture du nouveau président taïwanais, Lai Ching-te, le 20 mai, vu par Pékin comme un “aveu d’indépendance de Taïwan”, la Chine a lancé des manœuvres militaires autour de l’île le jeudi 23 et le vendredi 24 mai.
“Il n’y a pas de remèdes contre l’autodestruction [des indépendantistes]”, affirme CCTV, la Télévision centrale de la Chine, qui ne rechigne jamais à employer des expressions extrêmement fortes pour intimider le pouvoir taïwanais. Sur son site, la télévision étatique fait la démonstration de la puissance de l’armée chinoise en exposant des images d’armes de guerre, qu’elle qualifie de “magiques”.
Un exercice au plus proche de l’île
Cet exercice militaire, qui mobilise l’armée de terre, la marine, l’aviation et l’unité chargée des missiles, est nommé “Glaive uni 2024A” ; un nom qui suggère qu’il pourrait y avoir d’autres manœuvres à l’avenir.
En 2022, Pékin avait déjà montré les muscles durant la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi. Mais cette fois, l’exercice militaire est plus important et plus proche de Taïwan, car il encercle l’ensemble de l’île principale et des îles périphériques dans huit zones, rappelle le journal local China Times.
Le Conseil taïwanais des affaires continentales a exprimé de vives protestations, demandant au Parti communiste chinois (PCC) de “mettre fin à ses provocations militaires irrationnelles”, rapporte également China Times. Le Conseil taïwanais a souligné que la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan constituent une question “d’intérêt mondial” et appelé le PCC à ne plus menacer militairement le territoire.
Intimidations
Les résultats du dernier sondage réalisé par le même conseil montrent d’ailleurs que plus de neuf Taïwanais sur dix désapprouvent les activités des avions et des navires militaires chinois autour de l’île. “Les autorités de Pékin doivent pleinement comprendre que les intimidations ne peuvent pas gagner le cœur de la population”, analyse le média.
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