Encadrement du droit de grève : Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, se montre très prudent
Jean-Pierre Farandou est attaché au « dialogue social » et il le fait savoir. Mais, pour le PDG de la SNCF, interrogé par nos confrères du Monde, il ne faut pas que la grève soit un « point d'entrée » aux échanges avec les syndicats. Des propos qui interviennent après la mobilisation très suivie des contrôleurs lors du week-end des 16-18 février, en plein chassé-croisé de vacances scolaires, où un TGV sur deux avait été supprimé, affectant 150 000 voyageurs sur le million qui devait voyager.
Questionné sur un éventuel encadrement plus strict du droit de grève, Jean-Pierre Farandou estime que, si « les Français y sont très attachés et les cheminots aussi », c'est « au Parlement de se prononcer ». Il propose ainsi aux syndicats une « plateforme de progrès social » pour discuter de tous les sujets. « J'intègre les revendications portées par les chefs de bord des TGV, mais elles ne sont pas toutes accessibles », a-t-il prévenu.
À LIRE AUSSI Interdiction de grève pendant les vacances : une idée qui fait son cheminSelon lui, « tous les cheminots ont envie d'augmenter leur salaire ». « Mais l'argent que je mettrai là, je ne l'aurais pas pour acheter des TGV, rénover les infrastructures, améliorer la qualité de service. » Il a ajouté ne pas avoir encore d'évaluation du coût de la grève des contrôleurs. Une nouvelle grève est prévue ce week-end, de la part des aiguilleurs qui sont chargés de réguler la circulation sur le réseau. Mais la SNCF prévoit une circulation [...] Lire la suite