Empire ottoman : l'histoire méconnue du sort réservé aux buveurs de café

C’est une fraîche nuit de la fin 1633. A Constantinople, le palais de Murad IV est plongé dans l’obscurité. Le sultan de 21 ans troque sa tenue d’apparat pour des habits civils, passe-partout. Depuis quelque temps, avec l’eunuque en chef de son harem, El-Hac Mustafa Agha, il a pris l’habitude de s’enfoncer incognito dans les rues de la ville pour espionner son peuple. Car en ce moment, la situation est explosive. L’Empire ottoman, dont le jeune homme a hérité à l’âge de 12 ans est sous tension : les Séfévides de Perse lui font la guerre ; une rébellion a éclaté en Anatolie ; les janissaires, ce corps armé turc très puissant, multiplient les révoltes ; sans parler de l’incendie qui a ravagé Constantinople au mois de septembre de cette même année ! Tout va de mal en pis… En prime, Murad IV est un poil parano : il suspecte ses sujets d’être, au pire, des rebelles, au mieux, des mécontents qu’il faut réduire au silence.

Ce soir-là, le souverain et son serviteur écoutent les fêtards des tavernes. Puis ils se glissent dans des kahvzhâne, ces lieux raffinés où les hommes ont pris l’habitude de siroter leur petit noir. La ville en compte alors près de six cents. Importé soixante-dix ans plus tôt par des marchands syriens, le kahveh a conquis les Turcs. « Ils usent de ce breuvage amer et noir […] à toutes les heures du jour », raconte Thévenot, un voyageur européen du XVIIe siècle. Le problème, c’est que le café à la turque est long à préparer. En attendant leur tasse, les clients jouent (...)

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