­Emmanuelle ­Seigner : "Je n'ai pas l'angoisse des dimanches à remplir"

À 53 ans, elle peut parfois n'émerger qu'à 13 heures. "J'aime les grasses matinées ; dormir, c'est trop cool", assène la quinquado, qui n'éprouve, sur ce sujet comme tant d'autres, nul besoin de se justifier au yeux du monde. Sans doute parce qu'elle a toujours tout fait très tôt – mannequin à 14 ans, débuts au cinéma à 19 ans, mariage à 23 ans et deux enfants dans la foulée, ­Morgane et ­Elvis. Le dimanche, pour ­Emmanuelle ­Seigner, pas de planning prévisionnel. Elle assume crânement aimer ne rien faire et surtout ne rien prévoir. "Je n'ai pas l'angoisse des dimanches à remplir. D'ailleurs, je ne fais souvent pas grand-chose, je traîne…"

Une seule obligation pourrait bousculer cet emploi du temps idyllique sans dieu ni maître : les répétitions avec son groupe de musique. Depuis un an, l'ex-chanteuse d'Ultra Orange a renfilé sa tenue de rockeuse – tee-shirt siglé ­Blondie et paire de sneakers – pour former avec le tandem perpignanais The Limiñanas et le producteur new-yorkais ­Anton ­Newcombe un quatuor sacrément puissant pour qui se pique de rock rêche et mélodieux à la ­Velvet ­Underground. Le premier album du groupe L'Épée se nomme ­Diabolique. On n'aurait trouvé meilleur qualificatif à propos d'une actrice qui a su enflammer les écrans, la plupart du temps dans les films de son mari, ­Roman ­Polanski : du thriller Frantic (1988) à l'historique J'accuse (2019) en passant par la variation d'un classique érotique, La Vénus à la fourrure (2013).

Une toile ou un jogging

Si el...


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