Emmanuel Macron voit son socle de popularité s’effriter après une année éprouvante - SONDAGE EXCLUSIF

Selon le baromètre de l’institut YouGov pour "Le HuffPost", la cote de popularité du président de la République s’érode de deux points en un an.

POLITIQUE - Ce n’est pas un échec, mais ça n’a pas vraiment marché, pourrait dire le président de la République. Emmanuel Macron recueille 25 % d’opinions positives dans la dernière vague du baromètre YouGov pour Le HuffPost publiée ce vendredi 1er décembre.

Après une légère embellie le mois précédent, attribuable sans doute à « l’effet drapeau » lié à la guerre au Proche-Orient, le chef de l’État perd un point de confiance et retrouve ainsi son rythme de croisière mesuré sur l’année, comme vous pouvez le voir sur notre graphique ci-dessous. Un chiffre qui témoigne en réalité d’une tendance à la baisse depuis sa réélection, et atteste une forme d’érosion de son socle de popularité.

En janvier 2023, 27 % des Français expliquaient avoir une opinion favorable de l’action d’Emmanuel Macron, dans le sillage d’une élection présidentielle où il récoltait 27,8 % des suffrages au premier tour. Depuis, les difficultés se sont enchaînées pour le président de la République, non sans effet sur sa courbe.

25 %, la nouvelle base de Macron

La réforme des retraites, adoptée aux forceps et au prix d’une crise sociale d’ampleur, a occasionné la principale chute du chef de l’État dans notre baromètre. Après une lente érosion à partir de janvier, sa cote de popularité a effectivement subi un recul de six points en deux mois entre mars et mai, après l’utilisation du 49.3 et la contestation durable. Avec 19 % d’opinions favorables, il flirtait alors avec son plus bas historique.

Il a certes remonté la pente ( +8 points) entre mai et juin, à grand renfort d’initiatives politiques et médiatiques, annonçant un plan eau dans les Hautes-Alpes, une réforme du bac pro en Charente-Maritime, une revalorisation pour les profs depuis l’Hérault, ou une stratégie nationale pour la réindustrialisation à Dunkerque. Mais cela n’a pas duré.

Après ce rebond spectaculaire (de 19 à 27 % en un mois) sa cote de popularité s’est rapidement tassée autour des 25 % d’opinions favorables. Il n’a, en revanche, pas subi de nouvelles chutes comparables à celle de la réforme des retraites, malgré une actualité difficile et des dossiers politiques éruptifs.

On peut par exemple citer les violentes émeutes qui ont parcouru la France fin juin, début juillet à la suite de la mort du jeune Nahel dans les Hauts-de-Seine, tué par un policier. Ou les conséquences de la guerre au Proche-Orient dans le débat politique français, et une position diplomatique d’équilibre difficile à trouver.

Malgré ces événements, et une majorité relative à l’Assemblée nationale qui contraint son ambition réformiste, comme le montrent par exemple les difficiles discussions sur la loi immigration, Emmanuel Macron a pu maintenir sa courbe à ce niveau : un quart de Français satisfaits. Ce qui semble donc constituer son nouveau socle, quelque peu érodé.

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