Emmanuel Macron voit de "nets progrès dans le rétablissement de l'ordre" en Nouvelle-Calédonie

Emmanuel Macron a salué ce lundi 20 mai "de nets progrès dans le rétablissement de l'ordre" en Nouvelle-Calédonie, tout en décidant de déployer des militaires devant les édifices publics de ce territoire du Pacifique sud toujours en proie à des blocages.

Après une semaine de troubles en réaction à une réforme constitutionnelle décriée par les indépendantistes, l'exécutif a décidé de mobiliser "pour un temps" des militaires afin de "protéger les bâtiments publics" et soulager policiers et gendarmes, a indiqué l'Élysée à l'issue d'un Conseil de défense.

"Il reste encore du chemin avant le retour à la normale" en Nouvelle-Calédonie, concédait quelques heures plus tôt le Premier ministre Gabriel Attal.

La situation reste "précaire"

Six personnes ont été tuées depuis le début des violences, d'une ampleur inédite en près de quarante ans dans l'archipel océanien. Parmi les morts figurent deux gendarmes mobiles dont les dépouilles ont été ramenées par avion militaire dans l'Hexagone lundi.

Le Conseil de défense et de sécurité nationale a également acté que "toutes les dispositions" seraient "prises pour permettre aux touristes encore présents sur l'archipel de rentrer chez eux", alors que la fermeture de l'aéroport international aux vols commerciaux a été prolongée jusqu'au jeudi 23 mai. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont multiplié les demandes pour pouvoir évacuer leurs ressortissants.

Malgré le déploiement massif de forces de sécurité intérieure, qui dépassent les 2.700 effectifs désormais en Nouvelle-Calédonie, la situation reste "précaire", de l'aveu même des autorités.

À l'issue de ce troisième Conseil de défense organisé en moins d'une semaine, l'Élysée n'a en revanche pas évoqué la question de la prolongation possible de l'état d'urgence. Cette situation exceptionnelle ne peut être prolongée au-delà de douze jours sans soumettre un texte au Parlement, ce qui nécessiterait une saisine de l'Assemblée nationale et du Sénat avant le lundi 27 mai.

Article original publié sur BFMTV.com