Emmanuel Macron va à Davos accompagné de quatre présidents de région, une première

Emmanuel Macron, ici le 22 décembre sur une base militaire de Jordanie, pour le Noël des troupes.
LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron, ici le 22 décembre sur une base militaire de Jordanie, pour le Noël des troupes.

POLITIQUE - Après le national, place à l’international. Le président de la République, qui a donné une grande conférence de presse mardi soir pour tenter de relancer son quinquennat après le remaniement, se rend au Forum économique mondial de Davos ce mercredi 17 janvier. Au programme notamment : une rencontre avec des grands patrons et un discours en fin d’après-midi, lors de la séance plénière.

Sur le plein-emploi, Macron exige un « réveil » pour réussir à tenir sa promesse

Pour sa deuxième participation au Forum après sa venue en 2018 (il était intervenu en visio en 2021, Covid oblige), Emmanuel Macron aura deux principaux objectifs, selon l’Élysée : « développer les résultats de six années de politique d’attractivité et de réindustrialisation », et « présenter les grandes lignes de la suite de son mandat », notamment en matière « de politique économique et sociale ». Une prise de parole qui ne devrait pas éluder « le plateau » sur lequel se trouve la France sur le front de l’emploi, avec un taux de chômage qui a baissé depuis 2017 mais ne permet pas encore d’atteindre le plein-emploi, promis par le président pour son second quinquennat.

Pour faire « rayonner la France » sur la scène internationale, le chef de l’État compte souligner le riche calendrier de l’année qui vient de s’ouvrir, celle « de toutes les fiertés françaises », a indiqué son entourage aux journalistes en marge de l’événement. L’Élysée cite notamment le 80e anniversaire du Débarquement en juin, les Jeux olympiques et paralympiques cet été, le Sommet international de la francophonie en octobre, et la réouverture de Notre-Dame à la fin de l’année.

Des « ateliers thématiques » avec les présidents de région

Et le président ne sera pas seul. Quatre présidents de région sont arrivés en Suisse dès mardi soir, une première : Valérie Pécresse pour l’Île-de-France, Franck Leroy pour le Grand Est, Renaud Muselier pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Christelle Morançais pour les Pays de la Loire. Ils ont notamment pu mettre en avant les « atouts » de leur région lors d’« ateliers thématiques » mercredi matin.

En pleine année olympique, Valérie Pécresse était par exemple invitée à expliquer « comment les investisseurs peuvent tirer profit des investissements en infrastructure et décarbonation » dans sa région, indique son entourage au HuffPost. Christelle Morançais, dont la région a installé un parc éolien au large de Saint-Nazaire, a quant à elle parlé des énergies marines, note Ouest-France. Renaud Muselier a abordé la question de « la gestion de la ressource en eau » et Franck Leroy celle de la « coopération entre autorités locales, secteur privé et tissu associatif » sur la production et la fourniture d’énergie décarbonée.

Les présidents de région seront aussi « associés » à l’échange prévu entre Emmanuel Macron et le professeur Klaus Schwab, président du Forum économique mondial.

« Quand on renforce l’attractivité de la France, quand on crée de l’emploi, ça vient s’incarner dans des territoires, indique l’Élysée pour expliquer leur présence, précisant que d’autres présidents avaient été invités mais n’ont pas pu, soit pour des raisons locales soit pour des empêchements de calendrier, se joindre ».

Vingt chefs d’entreprise françaises (start-ups, PME ou entreprises de taille intermédiaire) sont aussi du voyage, et pourront ainsi « bénéficier de tout ce que Davos offre, de capacités, de rencontres, de networking, pour accélérer leur développement ». Pour compléter cette délégation, deux visages de la campagne « choose France » lancée fin 2023 à l’international pour attirer les investisseurs étrangers : Yann Le Cun, chercheur en intelligence artificielle, et Fanny Moizant, cofondatrice de la plateforme de seconde main Vestiaire Collective.

Dans un contexte international marqué par les conflits à Gaza, en Ukraine et en mer Rouge, Emmanuel Macron entend aussi mettre l’accent sur le « réarmement économique et industriel » avant les vœux aux armées vendredi à Cherbourg.

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