Emmanuel Macron souhaite un Grenelle sur les violences des mineurs après celui sur les violences conjugales

Le président a annoncé sa volonté de lancé un « Grenelle » sur la violence des mineurs, après plusieurs drames marquants impliquant des violences entre mineurs.
LUDOVIC MARIN / AFP Le président a annoncé sa volonté de lancé un « Grenelle » sur la violence des mineurs, après plusieurs drames marquants impliquant des violences entre mineurs.

POLITIQUE - Un format qui inspire le chef de l’État. Après plusieurs semaines marquées par des drames impliquant des actes de violences entre mineurs, Emmanuel Macron a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à ses ministres de lancer une « grande concertation » sur ce sujet.

À Viry-Châtillon, la mort de Shemseddine « marquera à vie » parents, élèves et enseignants

Comme le révèlent BFMTV et Le Parisien ce mercredi 17 avril, le président français souhaite bel et bien s’inspirer du modèle « Grenelle » qui avait permis une concertation d’ampleur sur le sujet des violences conjugales en 2019 pour celui des violences des mineurs.

« Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons encore aujourd’hui », a indiqué le président français, selon ces propos rapportés.

Ainsi, il demande la « même mobilisation d’ampleur » sur cette question. Une décision qui intervient peu de temps après la mort de Shemseddine, un collégien de 15 ans roué de coups à Viry-Châtillon au début du mois. Ou l’agression de Samara à Montpellier, une collégienne passée à tabac par d’autres élèves de son établissement quelques jours plus tôt.

Selon franceinfo, cette concertation devrait commencer dès demain. Et devrait impliquer, sur un temps plus long, « maires, associations, parents, professeurs », comme l’a demandé Emmanuel Macron.

Des annonces d’Attal jeudi

Comme l’indique BFMTV, une personne présente lors de cette discussion en conseil des ministres rapporte que le chef de l’État estime qu’il faut « tenir les deux bouts : l’autorité républicaine, sans faiblir, et le traitement à la racine des causes de l’explosion de la violence ».

Mais pour en savoir plus sur cette volonté du locataire de l’Élysée, il faudra sans doute patienter jusqu’au prochain discours de son Premier ministre Gabriel Attal. Un discours qu’il tiendra ce jeudi 18 avril dans l’Essonne, à Viry-Châtillon, où Shemseddine avait trouvé la mort le 4 avril dernier.

Prononcé à l’occasion de ses 100 premiers jours à Matignon, le discours de Gabriel Attal sera axé sur le thème de l’autorité, comme l’a détaillé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Il doit ainsi « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 ».

De premiers détails sur ce Grenelle des violences des mineurs doivent être annoncés à cette occasion. Une politique gouvernementale qui prévoit donc de durcir les sanctions contre les mineurs, sur le modèle de la formule « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter », qu’avait prononcé Gabriel Attal dans l’hémicycle en début d’année lors de son discours de politique générale.

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