Emmanuel Macron plaide pour une alliance des musées européens

Emmanuel Macron a plaidé jeudi 25 avril lors d'un discours-fleuve à Paris pour une alliance des musées et des bibliothèques à l'échelle de l'Union Européenne. Un projet qu'il intègre dans une réflexion plus large pour réformer l'enseignement à l'échelle européenne et "défendre l'humanisme européen."

"Au moment où on voit réapparaître le scepticisme, le complotisme, les doutes sur la science et l'autorité de la parole scientifique, nous avons la responsabilité en européen pour (les) défendre et (les) enseigner", a-t-il martelé en appelant à la création de "diplômes européens pleinement conjoints".

Le chef de l'Etat a ainsi insisté sur l'importance de la transmission. "L'excellence européenne réside aussi dans les savoir-faire. C'est pourquoi il nous faut décupler l'Erasmus de l'apprentissage" et "transmettre par la création d'alliances de musées européens et des alliances de bibliothèques européennes".

L'objectif: "faciliter les partenariats, encourager la numérisation, la circulation, l'accès aux ouvrages et aux œuvres en Europe", a précisé Emmanuel Macron en ajoutant que "transmettre cet esprit européen, c'est aussi permettre de diffuser un imaginaire commun."

"Plateforme européenne de référence"

Pour mettre en œuvre cette idée, le Président appelle à faire de la chaîne franco-allemande Arte "la plateforme européenne de référence". Il souhaite en faire "la plateforme de tous les Européens" et qu'elle propose "encore plus qu'aujourd'hui des contenus de qualité distribués dans toutes les langues partout en Europe."

Avec Arte, Emmanuel Macron espère "promouvoir la richesse de notre patrimoine culturel européen, promouvoir l'apprentissage des langues européennes et défendre notre modèle de protection des droits d'auteur et de financement de la création artistique comme nous l'avons consolidé ces dernières années."

Lors de ce discours, Emmanuel Macron a dressé un portrait alarmiste de l'Europe, affirmant qu'elle était en "situation d'encerclement" et courait le risque d'être "reléguée" face à la compétition des autres grandes puissances. Il a appelé à un nouveau sursaut des Vingt-Sept à l'horizon 2030.

Article original publié sur BFMTV.com