Emmanuel Macron n’a « pas de tabou » sur l’avenir de la Corse

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LUDOVIC MARIN / AFP

Le chef de l’État s’est invité par surprise à la reprise des discussions sur l’avenir institutionnel de la Corse. Il fixe néanmoins « deux lignes rouges ».

POLITIQUE - La quête corse. Ce vendredi 24 février, l’Élysée a fait savoir que le président de la République n’avait « pas de tabou » ni de « solution prédéterminée » sur l’avenir institutionnel de la Corse. Une mise au point qui intervient après sa participation surprise à la reprise des discussions avec les élus corses place Beauvau.

Selon la présidence, Emmanuel Macron a affirmé qu’il était prêt à inscrire d’éventuelles évolutions dans son projet de réforme de la Constitution « après l’été ». Le chef de l’État s’est dit ouvert à toutes les solutions évoquées par les élus, de l’autonomie à la différenciation, réitérant toutefois ses deux « lignes rouges », à savoir le maintien de « la Corse dans la République » et « le refus de créer deux catégories de citoyens », a expliqué un conseiller.

« Potentielle autonomie »

La participation du chef de l’État à cette réunion place Beauvau, en face de l’Élysée, n’avait pas été annoncée en amont. Ces concertations, qui doivent aborder l’épineuse question d’une hypothétique autonomie de la Corse, ont été officiellement lancées en juillet 2022, quatre mois après l’agression mortelle en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna. La mort de ce membre du commando condamné pour l’assassinat en 1998 du préfet Claude Erignac avait suscité de violentes manifestations sur l’île.

Gérald Darmanin s’était alors engagé à discuter, jusqu’à « une potentielle autonomie ».

Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Corse étaient toutefois grippées jusqu’ici autour des refus répétés d’octroi d’un régime de semi-liberté à deux autres membres du commando, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, libérables depuis 2017. La justice a finalement accédé à leur demande, il y a un mois pour Pierre Alessandri et jeudi pour Alain Ferrandi. Tous deux purgeaient des peines de prison à perpétuité.

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