Emmanuel Macron, l’omniprésent

Encore une rentrée politique, la septième, en forme de tourbillon. Le président de la République nous avait habitués à ce mouvement perpétuel mais là il se surpasse. Après avoir profité des joies du fort de Brégançon pendant l’été, il se démultiplie sur le terrain et dans les médias pour prouver aux Français que son quinquennat n’est pas fini, qu’il dirige toujours le pays et qu’il n’est pas un « canard sans tête » condamné à assister impuissant, à la montée inexorable des ambitions dans son camp jusqu’en 2027.

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Que les ministres se le tiennent pour dit – mais ils le savent -, le Président peut se saisir à tout instant de leurs sujets et s’emparer de leurs annonces les plus importantes. Une nouvelle version du : « Il fait tout et moi je fais le reste » lancé avec humour par Renaud Muselier en 2003 en référence à la suractivité de Dominique de Villepin ! En cela, le déplacement à Orthez du 5 septembre sur le thème de l’école était exemplaire, puisque l’on a vu un Emmanuel Macron accompagné d’un ministre de l’Éducation Nationale muet voire muselé et pour cause… Consigne lui avait été passée de ne pas s’adresser aux journalistes pour laisser toute la place au chef de l’état.

Il faut dire que Gabriel Attal a marqué les esprits avec la fermeté de sa décision sur l’interdiction de l’abaya à l’école, contrastant avec la coupable valse-hésitation de son prédécesseur. Le fai...


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