Pour Emmanuel Macron, "les Français sont très fiers", "voire un peu arrogants"

En déplacement en Thaïlande, le président a jugé que "nous doutions beaucoup de nous-mêmes", "parfois trop probablement". L'Élysée assure auprès de BFMTV que ses propos étaient "une boutade", sans "sous-entendu".

Une nouvelle "macronade" dont le président a le secret. Emmanuel Macron a donné sa vision de ses concitoyens ce jeudi soir depuis Bangkok, au sommet des dirigeants de l'APEC. "Certes, les Français sont très fiers, parfois peut-être un peu petit trop, voire un peu arrogants", a-t-il lancé depuis la Thaïlande.

"Nous doutons beaucoup de nous-mêmes"

Avant de nuancer son propos.

"Nous doutons beaucoup de nous-mêmes, parfois trop probablement. Néanmoins, je pense qu'on peut avoir confiance dans notre avenir car la France dispose de nombreux atouts pour lutter dans ce monde et parvenir à des résultats".

Le président-candidat avait déploré pendant la campagne présidentielle l'analyse de petites phrases qu'il a prononcées au cours de son quinquennat et qui ont parfois choqué les Français.

"Une chose qui m'importe: ne pas blesser"

De "ceux qui ne sont rien", à "je traverse la rue et je vous trouve du travail", en passant par sa volonté d'"emmerder" les non-vaccinés contre le Covid-19, son premier mandat a été émaillé de remarques qui ont abîmé son image dans l'opinion.

"Quand on remet dans le contexte, la familiarité ne signifie pas provocation. Mais il y a une chose qui m’importe, c’est de ne pas blesser", avait avancé Emmanuel Macron aux lecteurs de journaux du groupe Ebra, dont Le Dauphiné Libéré en avril dernier pendant la campagne présidentielle.

Le chef de l'État n'avait alors concédé qu'un seul regret: ses mots en tant que ministre de l'Économie aux salariées "illettrées" du groupe GAD.

"Une boutade"

Preuve de la volonté de l'Élysée d'éviter toute nouvelle polémique: l'entourage du président a relativisé les propos tenus à Bangbok.

"C’était une boutade. Il parlait du besoin de comprendre et d’interagir entre les cultures françaises et asiatiques. Il n’y avait vraiment pas de sous-entendu", assure l'un de ses proches auprès de BFMTV.

"C’était une remarque à brûle-pourpoint. Il faisait référence à une perception des Français à l’étranger, mais ce n’est pas un jugement de valeur", avance encore la présidence.

Article original publié sur BFMTV.com

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