Emmanuel Macron fait le SAV du remaniement auprès des parlementaires, avant sa conférence de presse

Photo d’illustration : Emmanuel Macron aux Invalides le 5 janvier 2024 lors de l’hommage à Jacques Delors.
STEPHANIE LECOCQ / AFP Photo d’illustration : Emmanuel Macron aux Invalides le 5 janvier 2024 lors de l’hommage à Jacques Delors.

POLITIQUE - Rendez-vous à l’Élysée. Avant la presse conviée mardi pour une conférence, le président de la République reçoit, ce lundi 15 janvier au soir, les parlementaires du camp présidentiel en présence du gouvernement. Une invitation qui résonne particulièrement après les interrogations nées de la loi immigration puis du remaniement.

Emmanuel Macron, qui s’est encore entretenu dans la matinée avec son nouveau Premier ministre, va recevoir les parlementaires à huis clos à 19h30 à l’Élysée. Les ministres sortants, non reconduits à ce stade en attendant une autre salve de nominations d’ici une semaine, sont aussi conviés. Si l’ex-Première ministre Élisabeth Borne sera absente, d’autres ont répondu présent, dont Clément Beaune qui avait manifesté son mécontentement après le vote de la très droitière loi immigration.

Le chef de l’État veut « un nouvel élan », dit la députée Renaissance du Nord Violette Spillebout, qui attend de cette rencontre « un cap, les priorités de la rentrée » et leur « impact » sur le programme législatif.

Un rendez-vous pour « serrer les boulons » ?

C’est la deuxième fois en à peine un mois qu’Emmanuel Macron reçoit les composantes de sa majorité au Palais. La première réunion du genre, avec Stéphane Séjourné et François Bayrou, s’est déroulée le 19 décembre, quelques heures avant le vote de la loi immigration au Parlement. Déjà, les troupes étaient fracturées entre les tenants d’un retrait du texte et ceux qui plaidaient pour un maintien.

La loi a finalement été votée, mais sans le soutien d’une cinquantaine d’élus Renaissance, dont des figures comme Gilles Le Gendre ou le président de la Commission des Lois Sacha Houlié. Au MoDem, c’est le président du groupe Jean-Paul Mattei qui s’est abstenu.

Quelques semaines plus tard, le remaniement n’a pas colmaté les fissures en Macronie. Au contraire. François Bayrou n’a pas caché ses doutes sur le choix de Gabriel Attal pour Matignon avant de se murer dans un silence qui en dit long. Puis, c’est l’arrivée de figures de la droite qui a fait grincer des dents, d’autant plus que l’aile gauche de la Macronie est peu – voire pas – représentée. Éventuellement, elle le sera dans les secrétariats d’État. Mais en attendant, certains n’hésitent pas à dire leur « gêne » et « mécontentement » face à la composition actuelle, selon les termes du MoDem Bruno Millienne sur BFMTV samedi 13 janvier.

Ce lundi soir, Emmanuel Macron va donc « mobiliser » députés et sénateurs, mais aussi « appeler à l’unité » et à la « fin des états d’âme » de « tous les pseudo-frondeurs », croit savoir un responsable parlementaire. Il pourrait aussi « serrer les boulons » du côté des alliés, notamment le Modem. Bonne et mauvaise ambiance « en même temps ».

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