Emmanuel Macron détaille ce qu’il entend par « réarmement démographique »

Dans une interview au magazine « Elle », le chef de l’État annonce des bilans de fertilité et une campagne en faveur de l’autoconservation des ovocytes.

Emmanuel Macron, le 22 mars 2024.
SAMEER AL-DOUMY / AFP Emmanuel Macron, le 22 mars 2024.

POLITIQUE - Après l’effet d’annonce (et les polémiques qui ont suivi) Emmanuel Macron en dit plus sur le « réarmement démographique » évoqué lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Dans une interview au magazine Elle, entre une explication de texte sur ses propos sur Gérard Depardieu et l’idée d’un « devoir de visite » pour les pères dans les familles monoparentales, le chef de l’État a précisé ce qu’il entendait à travers ce concept visant à « relancer notre natalité ».

Démographie : cette prévision qui ne va pas plaire à Emmanuel Macron et son réarmement

Ce qui passe, comme il l’avait annoncé, par l’instauration d’un congé de naissance « plus court et mieux rémunéré » que celui actuellement en vigueur. « Trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l’enfant, et indemnisés à hauteur de 50 % du salaire jusqu’au plafond de la Sécurité sociale (1 900 euros) », a-t-il détaillé à l’hebdomadaire, annonçant que ce nouveau dispositif entrera en vigueur fin 2025. Pour ce qui est du volet fertilité de ce « réarmement », Emmanuel Macron annonce la systématisation de bilans.

« Par exemple, autour de la vingtaine, un “check-up fertilité” permettra d’établir un bilan complet, spermogramme, réserve ovarienne… », illustre-t-il, annonçant par ailleurs « des campagnes en faveur de l’autoconservation d’ovocytes pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants plus tard ». Le tout sera accompagné, comme annoncé précédemment, d’un programme de recherche sur l’infertilité.

Quant au choix des mots utilisés, qui pour nombre de féministes fleuraient bon la dystopie, Emmanuel Macron explique qu’il s’agissait seulement de filer la métaphore « utilisée dans d’autres secteurs » de la société (économique, civique etc.). « C’est pour dire que la force d’une nation réside aussi dans sa capacité à générer une natalité dynamique », justifie le chef de l’État, qui se dit seulement interpellé par l’écart entre le taux de fécondité (1.8) et celui du désir d’enfants (2.3).

« Il y a donc de nombreux couples qui souhaitent devenir parents et ne réalisent pas ce souhait. Il ne faut pas culpabiliser celles qui ne veulent pas avoir d’enfants, mais il ne faut pas que la mauvaise organisation de notre société empêche des femmes, des familles d’en avoir si elles le souhaitent », a-t-il résumé. Reste que de nombreux pays ont entrepris des politiques similaires pour faire face à la baisse de la natalité. Sans résultats probants pour le moment.

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