Emmanuel Macron annonce l’envoi d’avions Mirage-2000 en Ukraine
Lors d’une interview aux JT de 20h de TF1 et France 2, Emmanuel Macron a annoncé la « cession » d’avions de combats français à Kiev.
INTERNATIONAL - De nouveaux moyens militaires pour Kiev. Lors d’une interview télévisée ce jeudi 6 juin, Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de Mirage-2000, le modèle d’avion de chasse conçu par la société française Dassault, en Ukraine pour lutter contre l’invasion Russe. « Nous avons toujours la même philosophie : nous aidons les Ukrainiens à lutter », a ainsi déclaré le chef de l’État.
« Demain, nous allons lancer une nouvelle coopération et annoncer la cession de Mirage-2000, qui permettront à l’Ukraine de protéger son ciel », a affirmé le président de la République. Jusqu’à présent, quatre pays se sont engagés à envoyer des avions de combat américains F-16 à l’Ukraine : la Belgique, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas.
« Nous allons former des pilotes ukrainiens dès cet été. Il faut normalement cinq à six mois », a précisé Emmanuel Macron, indiquant que cette formation aura lieu en France. « Notre souhait, c’est aussi de former une brigade. Nous proposons de former 4500 soldats ukrainiens, de les équiper et de les entraîner », a-t-il poursuivi.
« Former dans l’ouest de l’Ukraine, n’est pas un facteur d’escalade »
Le chef de l’État a par ailleurs indiqué que l’envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine n’était pas à l’ordre du jour, même si la question n’est pas « taboue », selon lui. La France soutien en effet le projet d’une coalition européenne d’instructeurs militaires pour former les troupes ukrainiennes en Ukraine.
Pour autant, ce projet paraît loin d’être finalisé car de nombreux pays s’interrogent sur ses conséquences vis-à-vis de Moscou. Le Kremlin a justement menacé de représailles la France en début de semaine à ce sujet. « Aucun instructeur s’occupant de la formation des militaires ukrainiens n’a d’immunité. Peu importe qu’ils soient Français ou non », a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Aller former quelqu’un dans l’ouest de l’Ukraine, dans la zone libre, ce n’est pas un facteur d’escalade », a rétorqué ce jeudi Emmanuel Macron, qui rappelle que « la formation en Ukraine est demandée par les Ukrainiens ». Des annonces qui intervienne la veille d’un entretien très attendu entre le président ukrainien et le chef de l’Etat français ce vendredi à l’Élysée.
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