Emmanuel Macron a annoncé un « congé de naissance », voici tout ce que l’on sait sur ce dispositif
FAMILLE - Une nouvelle appellation, le « congé de naissance ». Mais pour le moment, rien d’autre de bien nouveau. Lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un « congé de naissance » pour remplacer le congé parental actuel, ainsi que le lancement d’un « grand plan » pour lutter contre « l’infertilité », deux mesures visant au « réarmement démographique » de la France.
« Il sera mieux rémunéré et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent », a indiqué le président de la République mardi 16 janvier sur TF1, estimant que le congé parental actuel « crée beaucoup d’angoisse parce qu’il est extrêmement peu et mal rémunéré », et crée ainsi « des situations impossibles ».
« Surtout, il sera plus court que le congé parental actuel, qui peut aller jusqu’à trois ans et qui éloigne beaucoup de femmes du marché du travail », a observé le chef de l’État, sans donner plus de détails.
Actuellement, le congé parental peut être demandé dès la fin du congé maternité, d’adoption ou paternité et jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant, et peut durer jusqu’à un an. Il peut ensuite être renouvelé deux fois et atteindre trois ans. Le parent salarié qui en bénéficie voit son salaire suspendu et peut bénéficier d’une aide de 428,71 euros par mois, versée par la Caf.
Un « congé de naissance » qui rappelle le « congé familial »
Ce « congé de naissance » ressemble fortement au « congé familial » annoncé en novembre dernier par la ministre des Solidarités Aurore Bergé. Elle indiquait l’époque que ce « nouveau droit » pourrait coexister avec l’actuel congé parental et assurait que les deux parents pourraient « le prendre en même temps ou l’un après l’autre, à temps plein ou à temps partiel ». Sans indiquer sa durée ni le montant de l’aide.
Celle qui est désormais ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations expliquait alors vouloir que cette aide soit calculée « en proportion du salaire ». Un rapport parlementaire, publié également en novembre, proposait que ce droit soit rémunéré à « 67 % du salaire ». Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron n’a livré, quant à lui, aucun détail sur les modalités de son « congé de naissance ».
Interrogée sur le sujet ce mercredi 17 janvier, Aurore Bergé ne donne pas davantage de précisions. « L’objectif, c’est que ce soit proportionné au salaire. Ça ne sera pas un maintien à 100 % du salaire, c’est évident », a-t-elle répété au micro de Sud Radio. Même si elle assure que ce sera « bien au-delà » du montant actuel du congé parental.
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