Emmanuel Macron à Saintes : malgré l’arrêté préfectoral, un comité d’accueil pour le président

Des opposants à la réforme des retraites réunis à Saintes pour le déplacement d’Emmanuel Macron dans la commune.

En marge de la venue du chef de l’État dans un lycée professionnel, une centaine d’opposants à la réforme des retraites se sont rassemblés, faisant résonner les casseroles et les sifflets.

POLITIQUE - Les déplacements se suivent et se ressemblent pour Emmanuel Macron. Alors que le chef de l’État est attendu ce jeudi 4 mai à Saintes, en Charente-Maritime, pour présenter sa réforme du lycée professionnel, la préfecture du département a interdit toute « manifestation » et « attroupement » aux alentours de l’établissement où se déroule la visite.

Le préfet Nicolas Basselier a motivé cette décision par la crainte de « troubles à l’ordre public » du fait de la contestation de la réforme des retraites, et au regard d’appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux de « groupes radicaux de la Charente-Maritime et des départements voisins ».

Il évoque aussi plus spécifiquement des menaces d’un individu assurant sur Facebook vouloir « emmener (sic) un fusil à lunette avec des munitions » à la venue du président de la République, qui est attendu vers 11 h 45 au lycée technologique et professionnel Bernard Palissy de Saintes.

« Macron destitution »

Des précautions préfectorales qui n’ont pas empêché les opposants à la réforme des retraites de se mobiliser. Comme le montrent les images captées par les journalistes sur place, les casseroles et fumigènes étaient de sortie, comme lors des précédents déplacements du chef de l’État, que ce soit à Ganges, dans l’Hérault, ou Sélestat, dans le Bas-Rhin.

Une centaine d’opposants à la réforme des retraites s’est donc rassemblée en début de matinée à l’extérieur du périmètre interdit, à environ 500 mètres de l’établissement, a constaté un journaliste de l’AFP.

Munis de casseroles et sifflets, de drapeaux aux couleurs de la CGT ou de La France insoumise, ils brandissaient des pancartes « Macron destitution » ou encore « Le personnel des lycées professionnels en colère ». Un décor désormais familier pour Emmanuel Macron, qui tente de reprendre la main en occupant le terrain. Ce qui passe, également, par des étapes surprises, loin des rassemblements organisés par ses opposants, comme ceci est encore évoqué pour ce jeudi.

Comme le montre la vidéo ci-dessous, les opposants au projet phare du second quinquennat Macron n’ont d’ailleurs pas été échaudés par la longue attente avant l’arrivée du chef de l’État. Plusieurs heures après le début de leur action, ils tentaient encore de pénétrer dans le périmètre sécurisé pour se faire entendre à l’occasion de sa venue, et ce en circulant à pied sur une voie ferrée toute proche.

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