Emmanuel Macron à Dunkerque et Élisabeth Borne à La Réunion rattrapés par la réforme des retraites
POLITIQUE - À chaque déplacement, la même rengaine. Lors de leurs déplacements, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne continuent d’être accueillis par des manifestants s’opposant à la réforme des retraites. Exemple ce vendredi 12 mai, à Dunkerque pour le chef de l’État et à La Réunion pour la Première ministre.
Élisabeth Borne a été interpellée sur un marché à Saint-Pierre par des manifestants chantant « la retraite à 60 ans, on s’est battu pour la gagner on se battra pour la garder », comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Il s’agit de son premier déplacement outre-mer, un an après son arrivée à Matignon. Arrivée jeudi, la Première ministre passe trois jours sur l’île pour « comprendre » et « répondre » aux « préoccupations quotidiennes » des habitants. Plusieurs thématiques sont abordées durant sa visite : l’écologie, le logement, l’emploi ou encore l’agriculture.
Des barrières autour de la sous-préfecture
Dans le Nord, quelques dizaines de manifestants se sont aussi rassemblées alors que le président y est attendu dans l’après-midi. Des barrières ont été dressées tout autour de la sous-préfecture devant laquelle les manifestants, dont quelques « gilets jaunes » et des militants syndicaux CGT et CFDT, tambourinaient sur des casseroles et klaxonnaient, a constaté une journaliste de l’AFP.
Des centaines de policiers sont mobilisées pour sécuriser la visite du chef de l’État, a précisé la DDSP à l’AFP. Emmanuel Macron, qui sera accompagné de plusieurs ministres, vient illustrer à Dunkerque sa stratégie de « réindustrialisation » de la France.
Il doit notamment évoquer l’implantation dans la ville d’une usine de batteries pour véhicules électriques, la quatrième dans les Hauts-de-France, confirmée dans la nuit par le groupe taïwanais ProLogium, pour une entrée en production à partir de la fin de 2026.
« On est toujours contre la réforme des retraites », a souligné parmi les manifestants le secrétaire général CGT de l’Hôpital maritime de Zuydcoot, Richard Lorang. « Emmanuel Macron vient annoncer aujourd’hui des emplois, mais aussi de l’argent public pour des entreprises privées dans le cadre de la décarbonation. À côté de ça, on a nos services publics qui sont en train de mourir », a-t-il ajouté. Un deuxième rassemblement contre la visite d’Emmanuel Macron est prévu à 15 heures dans le centre de Dunkerque.
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