Élysée, Matignon, Assemblée nationale... Ces lieux sont des passoires énergétiques

Une enquête RTL révèle que les lieux de pouvoirs tels que l'Élysée, Matignon, l'Assemblée nationale ou encore le Sénat sont des véritables passoires énergétiques avec des factures d'énergie mirobolantes.

C'est le sujet du moment. Depuis plusieurs mois, et particulièrement depuis quelques semaines, la hausse des prix de l'énergie en France est source d'inquiétude pour les foyers de l'Hexagone. L'invasion russe en Ukraine a un impact considérable sur les marchés de l'électricité et du gaz depuis plusieurs mois, posant des problèmes au niveau des stock ainsi que des prix.

Le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire pour limiter l'envolée des prix à 4 % qui prendra fin le 31 décembre 2022. Pour éviter des mesures de "rationnement" de l'énergie cet hiver, le gouvernement a appelé les Français à changer leurs "habitudes" en soutien aux efforts de l'État, en diffusant notamment une campagne de communication pour inciter à adopter les bons gestes.

Pourtant, selon une enquête réalisée par RTL, il semblerait que l'État lui-même ne fait pas le nécessaire pour alléger ses factures énergétiques et éviter un rationnement de l'énergie l'hiver prochain, puisque la plupart les lieux de pouvoir du pays sont des passoires énergétiques.

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Des factures annuelles à plusieurs millions d'euros

Au palais de l'Élysée, résidence d'Emmanuel Macron dans le 8e arrondissement de la capitale, le montant des factures de chauffage et d'électricité sur l'année 2020 s'élève à plus de 750 000 euros. Si la demeure du président devait faire un diagnostic énergétique, sa note serait E, sur une échelle allant de A à G, indique le magazine We demain. Selon un récent rapport de la Cour des comptes, le réseau électrique et la plomberie à l'Élysée sont hors d'âge et les locaux sont mal isolés, provoquant des pertes d'énergie considérables. De plus, les cuisines ne sont pas aux normes, les derniers travaux datant de 1984.

Quant à l'hôtel Matignon, résidence de la Première ministre, cela est encore pire malgré le passage au double-vitrage depuis le mandat de Jean Castex, ou encore le puits creusé dans le jardin pour alimenter l'ancien hôtel particulier.

À l'Assemblée nationale pas moins de 3,5 millions d'euros ont été dépensés en 2021 pour le chauffage, l'eau et l'électricité et l'eau, tandis qu'au Sénat, 1,5 million dépensés en électricité et en gaz en plus de 150 000 euros d'eau. Il faut dire que dans ces lieux on ne se prive pas d'abuser de la climatisation, installée dans l'hémicycle en 1997 suite à la demande du président de l'Assemblée d'alors Philippe Seguin.

37 millions d'euros de travaux à l'Élysée

Ces problèmes là, Emmanuel Macron en est bien conscient et compte faire bouger les choses. Le président vient d'engager 37 millions d'euros de travaux de rénovation, avec par exemple le remplacement de deux chaudières au fioul par des chaudières à gaz ou une toute nouvelle cuisine pour remplacer celle vieille de près de 40 ans, alors qu'elle aurait dû être remplacée en 2009 si l'opération n'avait pas été sans cesse repoussée.

RTL révèle que la présidence travaille également sur un projet d'aquathermie, qui s'appuie sur la chaleur des eaux souterraines, pour réduire les émissions de CO2 de l'Élysée de 80%. Quant à l'Assemblée nationale, les lampes halogènes ont été remplacées par des ampoules LED... c'est un bon début.

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